Le chef du Commandement américain pour l'Afrique (Africom), le général Carter F. Ham, a annoncé que les opérations militaires en Libye sont “pratiquement terminées” et que l'Otan pourrait entamer son retrait dès la semaine prochaine après la réunion des Alliés à Bruxelles. Les responsables militaires américains devraient présenter leur évaluation de la situation aux ministres de l'Alliance atlantique lors de réunions prévues pour la fin de la semaine prochaine, a indiqué le général Ham à Associated Press. Selon lui, “l'Otan pourrait alors décider de mettre fin à sa mission en Libye, bien que Mouammar Kadhafi se trouve toujours en fuite et que ses forces continuent de résister dans des fiefs tels que Syrte et Bani Walid.” Sur ce point, il a considéré que “le fait que le colonel Kadhafi soit toujours en fuite, concerne davantage les Libyens que quiconque". La semaine dernière, l'organe de décision de l'Otan, le Conseil de l'Atlantique Nord, a prolongé la mission de 90 jours mais des responsables ont déclaré que cette décision serait réexaminée périodiquement. Le général Ham a estimé que le Conseil national de transition (CNT) libyen et ses forces devraient parvenir à “un contrôle raisonnable” des zones de population avant la fin de la mission de l'Otan. Selon ses propos, une partie de la surveillance militaire serait maintenue dans un premier temps, ajoutant qu' “il y aura des missions qui devront être maintenues pendant un certain temps, ne serait-ce que pour donner des assurances au gouvernement intérimaire (libyen) sur des points comme la sécurité des frontières, et ce jusqu'à ce qu'il soit apte à faire tout cela lui-même.” Il a également fait savoir que des instruments de renseignement et de surveillance américains, comme les drones, les avions téléguidés, resteront probablement dans la région, notamment pour surveiller les caches d'armes et prévenir la prolifération d'armes libyennes dans les pays voisins. En revanche, les frappes aériennes, qui ont commencé le 19 mars, cesseront probablement, selon le général Ham, sauf si le gouvernement de transition libyen demande spécifiquement leur poursuite. Par ailleurs, il a estimé ne pas prévoir un rôle majeur des Etats-Unis pour la formation ou toute autre assistance militaire en Libye car, a-t-il poursuivi, “les autres pays arabes sont mieux placés pour cela.” Il a, cependant, ajouté que les Etats-Unis pourraient apporter leur aide dans le rétablissement des gardes-côtes et le domaine maritime de la Libye.