Le Théâtre régional de Tizi Ouzou a abrité avant-hier à 17h30 la générale de la pièce Tawaghit a lmumnin écrite par Fouzia Aït El Hadj et mise en scène pas Brahim Chergui. Jouée par neuf jeunes comédiens (quatre filles et cinq garçons), la pièce relate les mésaventures de parturientes dans une clinique pour accouchement. Kamal Abdat, dans le rôle de Mbarka, avec une voix très “féminine” joue le rôle de la femme de ménage qui s'improvise médecin ! Mbarka est la femme à tout faire dans cette maternité. Elle ausculte les femmes, à sa façon, avec un balai et autres objets. Elle propose même des avortements, alimente un trafic de médicaments, assiste aux accouchements, dérobe des psychotropes pour Boussad, un agent d'entretien dans l'établissement… Le drame se mélange à l'humour, la symbiose nous rapporte l'image d'une réalité sociale. Dans la deuxième partie de la pièce, Mbarka ouvre la fenêtre, chante, danse, parle de Fatiha l'infirmière, celle-ci qui est tout le temps absente. Mbarka, gentille femme de ménage, ayant de la peine pour ces bébés, livrés à eux-mêmes dans des couveuses, se lance dans une opération de nettoyage et d'auscultation des bébés. Le médecin de garde prendra vite conscience des faits. Un bébé risque de mourir à cause de Mbarka. Encore une fois, pas d'ambulance qui se trouve louée à un vendeur de marchandises, et Fatiha, l'infirmière, n'est pas disponible. Comme d'habitude ! La troisième scène principale de la pièce Tawaghit a lmumnin, avec un changement de décor, met en scène le médecin qui perd la raison face à tout le chaos qui l'entoure et son incapacité à changer les choses. Il sera pris en charge par… Mbarka et Boussad l'agent d'entretien. Krim Nourdine, dans le rôle du médecin appellera toutes les autorités du pays à venir à bout de ces pratiques, mais rien. Personne n'est là, car le ministre de l'Intérieur prépare les élections, le ministre des Affaires étrangères n'est pas encore rentré, et le ministre de la Défense n'est pas concerné. K. Tighilt