Pour le secondaire et le supérieur, l'analyse doit intégrer l'augmentation des effectifs de la population de 16 à 59 ans, les nouvelles technologies de l'informatique et des communications (NTIC) et l'aisance financière. Aujourd'hui, la puissance d'une nation se mesure par sa capacité d'innovation et la qualité de son système éducatif. Les facteurs de compétitivité concernent essentiellement trois points : - les infrastructures publiques, le capital humain, en particulier la part de la population ayant reçu une éducation supérieure, la part des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans le PIB, tant en production, qu'en consommation… Elle est très corrélée au niveau de l'éducation et à l'investissement en recherche et développement (R&D). Malheureusement, l'Algérie est classée à la 125e place dans l'indice d'innovation ! Or, l'Algérie a un faible taux de scolarisation dans le secondaire et dans le supérieur, en comparaison avec des pays comme le Chili ou la Corée du Sud. Et ceci, au moment où la globalisation de la production, du commerce et de la finance appelle à des taux de scolarisation très élevés et un enseignement de qualité particulièrement dans les filières techniques. Pour rappel, le taux de scolarisation dans le supérieur se situait en 1995 à 55% en Corée du Sud ! Il y a là un effort considérable qui ne peut se concrétiser sans une planification stratégique très rigoureuse, notamment en mobilisant les moyens d'enseignement à distance, mais que peut faciliter l'aisance financière. D'où la nécessité de : - travailler à l'amélioration sensible des conditions de vie et de travail de l'enseignant et lui accorder une place de choix dans les valeurs de la société, améliorer les programmes de formation des enseignants et introduire de nouvelles technologies pédagogiques, notamment l'enseignement assisté par ordinateur, rendre l'enseignement supérieur plus accessible et améliorer la qualité des enseignements avec une place de choix pour les sciences et les technologies, la gestion, les langues étrangères et la communication ; - appuyer la recherche, accorder plus d'autonomie aux établissements, surtout en matière de programmes d'études et de gestion administrative, mettre sur pied un système d'évaluation et d'homologation pour encourager l'entrée du secteur privé, promouvoir l'émergence d'établissements privés à vocation publique, promouvoir une large utilisation du télé-enseignement, évaluer les avantages et les inconvénients d'une plus grande décentralisation de certaines fonctions du ministère de l'Education et de celui de l'Enseignement supérieur. À jeudi prochain. Entre-temps, débattons sur les meilleurs moyens d'avancer vers un avenir de progrès et de prospérité pour tous les algériens. À la tentation du pessimisme, opposons la nécessité de l'optimisme ! A. B.