Le jeune entrepreneur, Nassim Kerdjoudj, se porte candidat à la présidence du Forum des chefs d'entreprise. Cet ancien vice-président du FCE a motivé sa décision par le souci d'évoluer davantage afin de “répondre à l'exigence de renouvellement de génération de notre époque”. Pour relever les défis à venir dans une économie aux visions et aux codes souvent évolutifs, il est nécessaire, affirme-t-il, d'“appréhender des paramètres et des enjeux nouveaux auxquels notre génération est familière tels que la technologie, les nouveaux modèles de management, l'internationalisation des normes…” Nassim Kerdjoudj demeure convaincu que la génération d'opérateurs économiques à laquelle il appartient doit prendre ses responsabilités et être en mesure de porter des visions nouvelles tout en respectant les acquis des aînés. Se qualifiant de candidat “d'évolution et non de révolution”, il considère que l'organisation patronale pour laquelle il milite depuis près de sept années “a besoin d'une forme de continuité utile qui lui permettra d'aborder son évolution de manière sereine, ambitieuse et en conjuguant l'expérience de tous sans distinction d'âge, de taille ou de secteur d'activité”. Le prétendant à la présidence du forum a conçu son programme à partir d'un seul fondement, à savoir l'entreprise. Celle-ci est pour lui la seule capable de relever le défi de l'emploi et de la création de richesses. Parmi ses principes directeurs, l'on note son ambition de décentraliser la réflexion et la force de proposition au niveau national et de rapprocher les deux économies algériennes publique et privée en développant des projets communs. “J'ai souhaité bâtir un projet de programme ambitieux, réaliste et réalisable”, avoue-t-il. Cet objectif passe, précise-t-il, par deux axes fondamentaux que sont l'écoute des membres et de leurs préoccupations et son expérience au sein du conseil exécutif, en tant que vice-président. Des grandes lignes de son projet de programme, il en ressort une plus large concertation à travers l'élargissement des canaux de communication de l'association tels les commissions parlementaires. M. Kerdjoudj veut, également, changer l'image de l'entreprise privée qui, relève-t-il, ne doit plus être synonyme de fraude fiscale et/ou d'informel. Il souhaite renforcer la présence de l'entreprise dans l'université à travers la mise en place de passerelles afin, dit-il, de faciliter l'accès des jeunes diplômés au monde professionnel. L'autre challenge, dans lequel s'est d'ailleurs lancé d'ores et déjà Nassim Kerdjoudj, est la création du concept de Club FCE. “Ce sont de mini-clubs FCE qui regrouperont au niveau de chaque région les chefs d'entreprise membres du FCE en les élargissant aussi aux non-membres pour qu'ils fassent remonter de manière organisée leurs préoccupations spécifiques”, indique-t-il. Une chose est certaine, le candidat a toujours conscience que toute son ambition ne pourra se concrétiser qu'avec l'implication de tous les membres et à l'aide d'une organisation dynamique passant par le renforcement de la capacité de collecte et d'expertise interne du FCE. Il donnera pour cela rendez-vous régulièrement à tous les membres et autres opérateurs durant cette période “électorale” afin de présenter son programme. La copie revue, corrigée et enrichie sera ainsi définitivement affichée le 13 novembre à 18 heures à Alger. Et c'est avec cet outil qu'est le programme que Nassim Kerdjoudj compte bâtir le FCE de demain… Badreddine KHRIS