Quatre-vingt-dix pour cent des pays invités ont répondu favorablement, certains d'entre eux sont déjà présents pour l'ouverture du festival, comme le Soudan, la Palestine, la Tunisie, le Maroc, Koweït, l'Allemagne, l'Egypte, la France… D'autres ont pris le départ d'Alger. C'est avec beaucoup d'éclat que l'ouverture du Festival international de théâtre s'est effectuée ce jeudi 20 octobre, bien avant l'horaire prévu, 17h. Zorna et fanfare à l'entrée du théâtre, un intense et dense va-et-vient entre l'intérieur de l'édifice et l'extérieur, d'hommes et de femmes visiblement “étrangers” à la ville et même au pays. Une ouverture qui a su concilier solennité et burlesque, telle la trame et la chaîne d'une somptueuse étoffe, toile de fond d'un spectacle grandiose et inéluctablement entraînant, magique, magnifique. La grande fête, dans une atmosphère de doux délire collectif, a eu lieu dans le deuxième grand hall, celui attenant à la salle de théâtre où une pléiade d'acteurs, hommes et femmes en costumes de scène, clowns, bouffons, arlequins et arlequinades, saynètes et autres tours de magie, de prestidigitation, musiciens portant des masques représentant des têtes d'animaux occupent la spacieuse piste jonchée de ballons et de confettis multicolores. Danse et transes, artistes et public s'éclatent, c'est une ambiance fantastique, inouïe, colorée et agréablement parfumée, notamment dans la cafétéria du même hall, particulièrement animée, et où de belles toilettes et autres atouts comme ne sait en posséder et porter que la gent féminine sont exhibés dans une atmosphère de liesse et de kermesse. Et un autre fait remarquable est tout aussi surprenant : on a surpris des visiteurs, des hommes et des femmes, s'attarder devant des portraits de gens du théâtre, exposés, à l'occasion du festival, dans le grand hall d'entrée et… ne pouvant réprimer une vive émotion, perles d'affection et de tendresse sur les cils ! Emouvant et même contagieux. Presque toutes les grandes figures du théâtre algérien sont réunies : Mahieddine Bachtarzi, Slimane Benaïssa, Azeddine Medjoubi, Yahia Benmabrouk (“L'Apprenti”), Bougassi, Farida Amrouche, Ammi Kaci, Sissani, M'hamed Benguetaf, Mustapha Kateb, Larbi Zekkal, Sid-Ali Kouiret, Rouiched, Mme Zekkal, Ould Abderrahmane Kaki, Alloula, Nadia Talbi, Ammi Cherif, Fettouma Ousliha, Abou Djamal, Fatiha Berber, Sonia, Mohamed Fellag, Hamid Remmas, Hassan El Hassani, Fadila Assous, Himour, Sirat Boumedienne, Mohamed Addar, Ahmed Benaïssa, Tayeb Abou el Hassan… Une autre personne fort généreuse et qui l'a prouvé en faisant don à la bibliothèque du TRB d'un lot important d'ouvrages est présente à ce festival, dès l'ouverture, accompagnée de son fils venu de France pour faire honneur à la mémoire de son père, il s'agit de la veuve de Malek Bouguermouh. L'ouverture du Festival international du théâtre aura été confiée à la présentation de Akin- I- Levhar, un spectacle signé Abdelaziz Yousfi, dit Bazou. “Cette autre forme qu'est le théâtre chant” pour reprendre M. Omar Fetmouche, directeur du TRB et metteur en scène, franchement ravi de ce succès annoncé du festival, cette pièce : “se veut un témoignage et un tableau vivant de ce pan de notre histoire récente en recréant, par des formes d'expression diveses, le quotidien de l'exilé et ses tourments, soulagé et bercé par le chant de l'exil…”. Mustapha Bensadi