L'effervescence dans le secteur de la santé continue. Au deuxième jour de la grève illimitée, les praticiens spécialistes de la santé publique consolident leur mobilisation en atteignant un taux de participation de 80%. Bien qu'une rencontre ait été programmée mardi avec la tutelle, la corporation ne décolère pas, bien au contraire. “Suite à notre rencontre de lundi avec la tutelle, nous tenons aujourd'hui (hier, ndlr) un conseil national pour décider de la suite à donner au mouvement. Ce sont nos adhérents qui vont trancher si nous continuons la grève ou pas”, fait savoir Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), joint, hier, par téléphone. Les praticiens se battent pour l'amendement du statut particulier, ainsi que la révision du régime indemnitaire qui, d'après le syndicat, devrait s'aligner sur les autres secteurs de la Fonction publique, notamment en ce qui concerne les primes dans les Hauts-Plateaux. Les praticiens spécialistes rappellent qu'ils étaient les premiers à demander l'amendement du statut particulier et la révision du régime indemnitaire, des revendications qui sont restées lettre morte. Le syndicat fait de ces deux points sa pierre angulaire. D'ailleurs, lors de sa rencontre avec la tutelle au mois de juillet, il avait conditionné l'application du régime indemnitaire par la ratification du statut. Pour le SNPSSP, il est inconcevable de faire une revalorisation relative à l'ancien statut. Les praticiens spécialistes sont revenus à la charge après avoir appris par le biais des membres de la Fonction publique que le dossier du régime indemnitaire a été envoyé sans leur aval. Le syndicat exige, également, la mise en place des mesures incitatives concernant le service civil, le quota national de logements de fonction et la prime d'intéressement. Le SNPSSP se bat aussi pour l'application de la carte sanitaire et la promulgation des différentes primes et indemnités communes pour les personnels Il s'agit, notamment, des primes de garde, d'intéressement et de contagion. DJAZIA SAFTA