Ce nouveau spectacle en langue amazighe sera présenté dans le cadre de la participation du TR Batna à la troisième édition du Festival culturel national du théâtre amazigh. Après le succès des deux précédentes éditions du Festival culturel national du théâtre amazigh de Batna, le Théâtre régional de cette ville, fidèle à ses traditions, annonce de nouveau sa participation à la troisième édition avec une toute nouvelle production. Le festival, qui sera organisé du 10 au 18 novembre 2011, sera marquée par la représentation, en langue amazighe, de la pièce Theddat (la vérité). La pièce a été écrite par le dramaturge Larbi Boulbina et sera mise en scène par El-Hani Mahfoud (également comédien). La scénographie sera réalisé par Ahmed Rezag, et la musique sera signée Mohamed Zami. Et justement, la musique est en phase de montage. Theddat traite principalement du thème de l'émigration des femmes algériennes. La pièce – sans trop détailler –, raconte une histoire entendue tous les jours, de ces femmes, qui sont parties un jour de leur pays, vers un destin inconnu, à la recherche d'une vie meilleure. Theddat traite de ces femmes parties à la conquête de lubies, de fantaisies extravagantes, d'illusions trompeuses, de mirages, et dont la course frénétique se termine par de cruelles déceptions. Le spectacle s'intéresse à ces femmes, qui découvrent au-delà de leurs frontières, des choses différentes du rêve caressé... Les femmes émigrées prennent conscience des illusions dans lesquelles elles ont vécu jusqu'alors. S'il devait y avoir une finalité, ce serait que “l'illusion est une ignorance qui s'ignore”. Le metteur en scène El-Hani Mahfoud préfère que l'histoire soit découverte par le public le jour de la présentation. Comment les quatre femmes, personnages de la pièce gèrent-elles l'épreuve de leur échec sur la terre de l'exil, après que les illusions furent tombées l'une après l'autre, comme les écorces d'un fruit, est l'un des questionnements que pose cette pièce. C'est ce sur quoi s'interroge le dramaturge, Larbi Boulbina, auteur prolixe, plusieurs fois primé lors des festivals de théâtre. L'histoire est inspirée des histoires racontées quotidiennement par les gens. El-Ghorba, le sentiment de l'exil, nous emporte ailleurs, là où l'on va, là d'où on vient, mais nous ramène toujours sur la terre des ancêtres. La pièce est tressée de bribes d'histoires, de tranches de vie autour d'histoires puisées du réel, vraies et sans mièvres. “C'est un spectacle qui s'inspire d'histoires réelles, d'histoires de femmes, qui ont quitté leur "terre" pour se construire une vie nouvelle ailleurs, à la conquête d'un rêve sur un lieu inconnu où souvent cette course derrière le rêve de cette terre promise se termine en drame”, nous confie l'écrivain Larbi Boulbina. De quoi nous mettre l'eau à la bouche, en attendant le début du festival que Batna organise pour la troisième fois. B. Boumaïla slim71 08-11-2011 15:38