Selon un bilan établi par la direction de wilaya des transports (de janvier 2008 au 8 novembre 2011), 18 accidents ferroviaires ont été enregistrés dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, dont 14 mortels survenus au chef-lieu de wilaya. En dépit du phénomène des accidents ferroviaires qui continue de faire des victimes, à travers le tronçon de chemin de fer qui traverse la wilaya, rien ne semble inquiéter à ce jour les pouvoirs publics pour y remédie dans l'immédiat. Une situation que ne cessent de décrier les riverains, habitant des cités jouxtant les voies ferrées qui demeurent fatalement confrontés au danger des trains. Selon un bilan établi par la direction de wilaya des transports (de janvier 2008 au 8 novembre 2011), 18 accidents ferroviaires ont été enregistrés dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, dont 14 mortels survenus au chef-lieu de wilaya. Ainsi, on apprend également qu'à travers le tronçon de chemin de fer allant de la limite de la wilaya de Mascara jusqu'à celle de Tlemcen, on dénombre 50 passages à niveau, dont seulement 11 sont gardés. à l'intérieur de l'agglomération de Sidi Bel-Abbès, on recense 5 passages à niveau, dont 3 non gardés. Ces derniers, selon la direction des transports, sont les points noirs qui sont souvent le théâtre d'accidents ferroviaires et où des riverains demeurent fatalement en danger. Il s'agit du point de la route d'Oran et ceux situés au quartier Sidi Djilali. En effet, mardi dernier, aux environs de 9h, un autre accident mortel est venu allonger la liste des victimes des chemins de fer. Il s'agit d'un homme de 30 ans, qui a été percuté de plein fouet par un train de voyageurs assurant la liaison Sidi Bel-Abbès - Oran, non loin du village socialiste Boubernas, relevant de la commune de Sidi Brahim. “La situation est alarmante, et les autorités locales et centrales sont interpellées pour prendre les mesures nécessaires afin de préserver la sécurité des citoyens”, s'indigne un vieil homme rencontré à la rue Sidi Ferruch. Abbassia, une jeune fille du quartier Sidi Amar, qui a déjà perdu un cousin dans un accident ferroviaire, propose la fermeture de cette ancienne voie et la réalisation d'une autre d'évitement en dehors du secteur urbain. Ahmed, un fonctionnaire, estime de son côté que ce qui se passe sur les rails, notamment avec le phénomène de l'urbanisation à grande échelle que connaît actuellement le quartier Sidi Djilali, engage entièrement la responsabilité de la SNTF (Société nationale de transport ferroviaire), qui n'a rien fait pour la réalisation d'ouvrages de protection. Pour des responsables et élus locaux, ces accidents sont en grande partie imputables à l'inattention des citoyens, en l'absence de passerelles. Selon la direction des transports, le wali vient de tenir une réunion regroupant les responsables de la SNTF, les élus de l'APC, la direction des transports pour la réalisation de part et d'autre des murs de protection pour séparer la voie ferrée des habitations des quartiers Sidi Djilali et le Rocher, la mise en place de passerelles près des concentrations urbaines, sans pour autant préciser la date de lancement des travaux de réalisation. A. Bousmaha