Deux terroristes en fuite ont été condamnés, hier par la cour criminelle de Constantine, à la perpétuité, alors que 7 autres ont écopé de peines allant de 1 an à 7 ans de prison, pour adhésion, financement et possession d'armes de guerre et de produits explosifs. Onze autres accusés, impliqués dans la même affaire ont, quant à eux, été acquittés. Le procureur de la République a, faut-il le souligner, requis la peine capitale à l'encontre de 9 accusés dont deux en fuite pour adhésion et soutien à un groupe terroriste armé et possession d'armes de guerre interdites. Il a demandé à l'encontre de trois autres, accusés de financement et non-dénonciation d'un crime, la peine de 10 ans de prison ferme et une amende de 200 000 dinars. Pour le reste à savoir 8 accusés, le procureur de la République avait requis à leur encontre la peine de 8 ans de prison et 200 000 dinars d'amende pour détention d'armes sans autorisation. Selon l'arrêt de renvoi, le groupe composé de 20 éléments, dont 2 demeurent toujours en fuite, a été démantelé suite à des informations parvenues à la Gendarmerie nationale, faisant état d'une activité suspecte du dénommé B. Toufik, dans la région d'El-Oued, précisément à Kareyat D'bila. À l'issue d'une enquête déclenchée en 2010, le suspect, âgé de 27 ans, répondant aux initiales B. T., a été arrêté au mois de juin de la même année en possession de quatre clés USB. Le laboratoire scientifique de la Gendarmerie nationale a découvert que ces dernières contenaient des photos de plusieurs membres du GSPC, des armes et des vidéos de séances d'entraînement dans la région d'El-Zakaoui et également des vidéos de deux ressortissant grecs kidnappés sur le territoire tunisien en février 2008, sans oublier des vidéos d'attentats terroristes. Lors de son interrogatoire par les services de sécurité, B. T. qui devait répondre à l'accusation d'apologie du terrorisme, révélera que son père et son frère sont également des membres du GSPC et activaient dans les maquis de la wilaya de Tébessa. Ces deux derniers fournissaient les groupes terroristes armés de la région en phosphate qui, rappelons-le, est utilisé dans la fabrication de bombes artisanales. Toujours, selon les déclarations de B. T., une première quantité estimée à 14 tonnes a été fournie aux terroristes suivie d'une autre quantité estimée à 9 tonnes. La marchandise était achetée par le père qui sera arrêté à son tour en 2008 et purge actuellement une peine à la prison de Biskra. SOUHEïLA B.