Les journées culturelles inscrites dans le cadre de la manifestation Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011, se poursuivent au Palais de la culture d'Imama, avec cette fois, l'Inde comme invité d'honneur, et ce du 23 au 26 novembre 2011. Une délégation officielle, conduite par Ashubosh Roy, consul et premier secrétaire auprès de l'ambassade de l'Inde à Alger, a été reçue à Tlemcen, par le coordonnateur général de la manifestation et le directeur de la culture. Ils ont présidé ensemble l'inauguration d'une exposition d'une cinquantaine de photographies, représentant les principaux monuments islamiques de l'Inde, réalisée par Binoy K. Beh, historien de l'art, cinéaste et photographe. D'ailleurs, cet artiste est le pionnier dans le domaine de la documentation du patrimoine artistique de l'Inde. Il a pris plus de 30 000 photographies de monuments indiens et objets d'art, lui, qui a réalisé environ 100 documentaires sur l'histoire de l'art. Ses expositions ont été organisées dans 24 pays. C'est incontestablement les dessins et autres photographies du Taj Mahal (palais de la couronne), qui ont attiré le plus l'attention. Ce mausolée de marbre blanc construit par l'empereur moghol, Shah Jahan, à la mémoire de son épouse Arjumand Banu Begam, est également connu sous le nom de Mumtaz Mahal (lumière du palais en persan). La première soirée a été marquée par un récital du Coran et un gala animé par le groupe de danse soufi, Kathak de Rani Khanam, qui est l'une des plus éminentes danseuses Kathak de l'Inde. Elle a utilisé sa maîtrise de Kathak, pour créer un répertoire considéré comme étant révolutionnaire de la danse sacrée basée sur des versets coraniques et soufis. À noter aussi que le cinéma était aussi de la partie avec trois films programmés : Mughal E-Azal et Jodhaa Akbar (deux films épiques produits en 1960 et 2008) et Pakeezah (production qui raconte l'histoire d'une danseuse de Lucknow, rôle campé par l'actrice Meena Kumari, qui est décédée peu après la fin du tournage). B. Abdelmadjid