Les corps communs et ouvriers professionnels du secteur de l'éducation, affiliés à l'UGTA, sont revenus, hier, à la charge à la faveur d'une nouvelle grève de trois jours qui touche les trois paliers de l'éducation à Béjaïa. À en croire le secrétaire général de la section de wilaya des corps communs et ouvriers spécialisés, M. Omar Ounahi, le taux de suivi de la grève a franchi la barre des 90%. Et en guise de démonstration de force, les syndicalistes comptent appuyer leur mouvement par une marche de protestation, prévue aujourd'hui dans les rues de Béjaïa. Un seul mot d'ordre a été mis en avant par le syndicat des corps communs et des ouvriers spécialisés : l'intégration de ce corps de métier dans le statut de l'éducation pour y prétendre aux mêmes avantages dont bénéficient les autres catégories professionnelles de l'éducation. Le syndicat n'a pas manqué de dénoncer “cette manière de donner satisfaction à chaque fois à une seule catégorie et de miner les efforts d'une autre catégorie et qui, de surcroît, se suivent dans le travail”. Pour eux, il n'y a aucun doute : “C'est une discrimination flagrante”, qui porte “atteinte” à la dignité même du travailleur. Pis, c'est “une dérive dangereuse dans le fonctionnement normal des institutions scolaires”. La grève d'une semaine, observée au début du mois et ponctuée d'un mouvement de rue, n'a pas eu l'effet escompté, a déploré M. Omar Ounahi, d'où, selon lui, la détermination de ce corps de métier à aller jusqu'au bout pour arracher ses droits. “Il est tout de même regrettable qu'on soit payé à 13 300 DA alors que le SNMG vient d'être relevé à 18 000. On doit bénéficier de toutes les primes et indemnités auxquelles a droit la grande famille de l'éducation.” Le Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (Sete) de la wilaya de Béjaïa continue à apporter son soutien à l'action des corps communs et ouvriers professionnels en grève en appelant à une journée de grève générale de solidarité de tous les travailleurs de l'éducation et à rejoindre massivement la marche. M. Ouyougoute