Siège du ministère de l'Education nationale à Alger Les corps communs et les ouvriers professionnels comptent persévérer dans leur mouvement de lutte jusqu'à la satisfaction de leurs revendications légitimes Les corps communs et les ouvriers professionnels de Béjaïa reviennent à la charge par un mouvement de grève de trois jours à partir d'aujourd'hui (24, 25 et 26 octobre) suivi d'un rassemblement demain, mardi, devant le ministère de l'Education nationale à Alger. Mécontents de leur énième exclusion par leur Fédération nationale (Fnte-Ugta) suite aux derniers résultats des négociations entre leurs représentants nationaux (Fnte) et le ministère de tutelle. Ces négociations ont eu lieu le 6 octobre dernier à Alger et ont porté sur la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. Aussi, les corps communs et les ouvriers professionnels de la wilaya de Béjaïa, affiliés à l'Ugta, ne décolèrent pas après leur première action de grève et de protestation appuyée par un rassemblement devant le siège de l'Union de wilaya de l'Ugta de Béjaïa le 12 octobre dernier, lequel rassemblement est marqué par un réquisitoire sans concession contre le nouveau secrétaire général de l'Ugta de Béjaïa, M. Khoulalen, qui est également chargé des conflits au niveau de la Fnte. Estimant être des laissés-pour-compte après chaque négociation de leur tutelle syndicale, les corps communs et les ouvriers professionnels comptent persévérer dans leur mouvement de lutte jusqu'à la satisfaction de leurs revendications légitimes. Ils sont organisés en coordination de wilaya et en sous-section du syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation sous la chapelle de l'Ugta locale. Pour mieux faire entendre leur voix, les délégués des corps communs et ouvriers professionnels ont décidé de se passer de leurs tutelles afin de négocier directement avec le ministère. Décidés, engagés, les corps communs ne comptent pas baisser les bras. Après leur première action d'une journée de grève ponctuée par un rassemblement musclé devant l'Union de wilaya de Béjaïa qui a d'ailleurs eu droit à toutes les critiques des contestataires qui ont versé leur colère sur son secrétaire général, en sa qualité de membre de la Fnte depuis 1999. Accusé directement par les protestataires, ce dernier a répliqué par un procès-verbal de réunion de son secrétariat- document interne qui a atterri chez les travailleurs provoquant une réaction virulente des représentants des corps communs, rendue publique dans une déclaration. «Aujourd'hui, nous devons prendre nos responsabilités en qualité de militants de base et représentants légitimes des travailleurs. On ne doit pas cautionner l'injustice et le mercantilisme des personnes qui mettent au nom d'une organisation historique, leur intérêt en avant», a déclaré, fou de rage, Omar Ounahi, secrétaire général de la section des corps communs. Et d'ajouter: «L'Ugta de Béjaïa, une wilaya martyre et symbole des luttes sur tous les plans depuis l'aube des temps historique, mérite mieux (...) que ces responsables qui mettent leur petite personnes au centre des intérêts...». «Ils cherchent à grimper les niveaux en écrasant tout sur leur passage, comme ils l'ont fait depuis ses différents revirements. Ce sont de véritables caméléons et opportunistes aveuglés par les postes de responsabilité».