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LA PIÈCE "NESS MECHRIA" AU THEÂTRE REGIONAL KATEB-YACINE DE TIZI OUZOU
Une mémoire et un lieu de déchirure
Publié dans Liberté le 03 - 12 - 2011

Elle rattrape bien des hommes et des femmes. Le présent chevauche le passé sombre, celui d'une histoire d'amour, d'un drame social.
La générale de la pièce Ness Mechria, mise en scène par Lakhdar Mansouri, présentée mercredi dernier au théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou, commence, dès la levée de rideau, par ce décor en tissu déchiré, pareillement à l'histoire elle-même de Mechria et de Medien, personnages principaux de la pièce.
La scène est divisée en deux espaces différents, deux temps, le présent et le passé ; un passé sombre d'une histoire d'amour qui se traduit par la naissance d'un enfant “illégitime”, qui sera laissé à la charge de la mère. Un drame double tranchant, tant pour l'enfant mais aussi pour la femme, dans une société qui ne tolère pas le “pêché”.
Le drame peut aussi naître de l'amour, comme dira d'ailleurs l'auteur de la pièce, Bouziane Benachour, dans son mot sur la pièce : “Mechria et Medien sont deux êtres ordinaires que tout unit et que tout sépare. Leur drame est un peu le drame de toute une jeunesse qui aime jusqu'à en perdre la tête, une jeunesse qui défie le temps jusqu'à en perdre la raison.” Après plusieurs années de séparation, les deux personnages étaient rassemblés sur la scène, le temps que dure la pièce, pour un moment de confrontation, de confession et de confusion.
Le présent se heurte au passé et vis-versa. Les deux temps sont symboliquement divisés sur scène par un tissu rouge, un horizon en flamme qui sépare trois destins, celui de Mechria et de Medien et celui d'un pays déchiré par l'absurde. Suivant une langue tirée du terroir oranais, un arabe populaire d'Ihran, Hasnaoui Fatma Azahra et Mohamed Yebdri, dans le rôle de Mechria et Medien, ont su, par leur talent, aller au fond de leur jeu et vivre profondément leurs personnages. Pour Lakhdar Mansouri, metteur en, scène de la pièce, “Mechria est cet être toujours beau, malgré qu'elle est salie, une femme belle de l'intérieur, tout comme l'Algérie.” L'idée était, selon notre interlocuteur, de créer cette atmosphère de déchirure. “L'espace passé est ce lieu de mémoire, de flashs, d'oublis, puis il y a ce tissu rouge qui sépare les deux moments, représentant la décennie noire qu'a connue notre pays. Il y a aussi la lune, symbolisant cette présence divine. Elle n'est pas un dieu, mais elle est là, un témoin qui regarde et qui voit. En quelque sorte, tous ces personnages n'existaient pas, tout était réuni dans la mémoire de Mechria. Medien, le salopard, est aussi homme, il aimait Mechria malgré tout, un amour sauvage, un amour à ‘l'algérienne'”. Nass Mechria est également un clin d'œil à tous ces enfants jetés dans les poubelles. “En fin de compte, à travers l'enfant, on a essayé de passer un message sur l'enfance abandonnée. Dans nos cités universitaires, il y a beaucoup d'enfants qui sont jetés dans les poubelles. C'est pourquoi cette pièce se veut aussi un regard sur une société qui n'arrive pas à gérer cette enfance”, ajoute Lakhder Mansouri. Smaïl Amiar, directeur du théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou, a exprimé, à la fin du spectacle, toute sa satisfaction d'avoir vu naître enfin cette nouvelle production 2011 du TRTO, la seconde du genre dans l'histoire du jeune Théâtre régional de Tizi Ouzou, après Thawaghit a l'mumnine.
K.TIGHILT


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