Malgré tous les problèmes qu'a connus le Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou, il n'est pas question pour ses responsables de clôturer l'année théâtrale 2010-2011 sans aucune nouvelle production. Dans ce cadre, deux pièces théâtrales sont considérées comme un véritable chantier pour le théâtre régional de Tizi Ouzou, un projet qui sera lancé avant la fin de l'année en cours. L'adaptation sera faite dans les deux versions kabyle et arabe dialectal algérien. Après la mise en scène de la pièce Tawaghit Al Moumnine, dont la générale a été jouée le 9 octobre écoulé, le réalisateur Lakhdar Mansouri va mettre en scène Ness Mechria, un texte de Bouziane Ben Achour. La pièce qui sera jouée en arabe dialectal, sur le registre du théâtre de l'absurde, met en exergue les péripéties d'un couple séparé qui se retrouve dans une gare ferroviaire et veut renouer son union. Ayant une portée philosophique, cette pièce se veut être aussi une interprétation des heurts et des malheurs d'un couple algérien. Quant à la deuxième pièce qui est en préparation par le théâtre régional de Tizi Ouzou, c'est une adaptation au théâtre du roman la Terre et le Sang du célèbre et grand écrivain Mouloud Feraoun, là aussi dans les deux versions kabyle et arabe dialectal algérien. Par ailleurs, côté volet animation, dans le cadre de “Tlemcen, capitale de la culture islamique” cet établissement accueillera trois grandes pièces théâtrales, il s'agit de la pièce les Martyrs reviennent cette semaine qui a été jouée, samedi dernier, ainsi que le Cannibale du TNA, et Chouaïb Abou Medienne du Théâtre régional d'Oran qui sont programmées respectivement pour les 16 et 23 du mois en cours. Le coup d'envoi a été donné par la présentation de la pièce El Serâa produite par la coopérative culturelle Diwan El Halqa de Tiaret. El Serâa est l'histoire de Djillali. Un jeune Algérien qui tente de réaliser ses rêves, comme ceux de sa génération. Ce jeune issu d'une famille pauvre, rêve d'épouser Aïcha, d'avoir un bon poste de travail et de voyager à l'étranger. Djillali pensait pouvoir réaliser ses rêves grâce au trésor que lui avait laissé son grand-père. En ouvrant le coffre de ce dernier, il y découvrit, à la place des pièces d'or qu'il imaginait, l'emblème national, une qsida (un poème) et la djellaba de son grand-père. Djillali se trouve alors dans une situation cornélienne, où les sentiments s'opposent au devoir. Doit-il rester au pays ou quitter son douar ? En outre, le théâtre régional de Tizi Ouzou organise des journées théâtrales dédiées au monodrame, depuis du 10 au 20 novembre, avec la participation, entre autres, de Mohamed Yebedri et Salim Bensdira. Ces journées devraient permettre aux passionnés du 4e art de découvrir vingt autres monodrames dont One, two, three viva l'Algérie de Mezaache Toufik, le Projet de Mohamed Yebedri, Ezaykha de Nouara Berrah et Ahlam Zzman de Samia Saâdi. Enfin, pour le mois de décembre prochain, le Théâtre régional de Tizi Ouzou, a prévu l'organisation d'une série de stages de formation, notamment dans l'écriture dramaturgique, la critique théâtrale et la mise en scène, et ce, en plus de la participation à deux festivals, celui du théâtre professionnel d'expression amazighe qui se déroulera à Batna du 10 au 18 décembre avec la pièce Tawaghit Al Moumnine et celui du théâtre pour enfants à Khenchela du 20 au 26 décembre avec la pièce la Gazelle aux cornes d'or, a-t-on appris auprès des responsables du Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou. Samira BOUABDEALLAH