“C'est parce que les états-Unis et l'Iran n'ont pas de relations diplomatiques, que nous avons raté quelques importantes occasions de dialogue avec vous, les citoyens de l'Iran. Mais aujourd'hui, nous pouvons utiliser les nouvelles technologies pour promouvoir une meilleure entente entre nos deux pays, entre les peuples de chaque pays, et c'est pourquoi nous avons établi cette ambassade virtuelle”, a annoncé Hillary Clinton dans une vidéo à l'occasion de la mise en ligne d'un site internet destiné à remplir les fonctions d'une ambassade américaine à Téhéran. Le site internet visible à partir de deux adresses électroniques pour sa version en anglais (iran.usembassy.gov et tehran.usembassy.gov) et une adresse électronique réservée à la version en persan (persian.iran.usembassy.gov) est destiné, selon Victoria Nuland, la porte-parole du département d'état, essentiellement à “informer et à apporter d'autres points de vues” aux Iraniens. “L'ambassade virtuelle est juste une première façon (de faire) parmi tant d'autres qui nous permettra de défier le régime iranien dans ses efforts de maintenir un rideau de surveillance électronique, brouillant les satellites et filtrant l'accès en ligne à son peuple”, annonce Victoria Nuland, en prélude d'une guerre en ligne qui vient ainsi officiellement de commencer entre les états-Unis et l'Iran. Jusqu'à présent, ni WikiLeaks ni Tweeter et encore moins la page Facebook en persan du département d'état n'ont réussi à maintenir une présence en ligne continue en Iran. L'ambassade virtuelle, selon la sous-secrétaire d'état pour les affaires politiques, Wendy Sherman, bénéficiera du soutien de nombreux réseaux à travers le monde qui auraient déjà reçu “une formation” pour passer outre les brouillages satellites du régime iranien. Aussi, sans doute faisant allusion à des personnes se trouvant en Iran, Wendy Sherman explique que “beaucoup de personnes ont déjà des réseaux privés, des réseaux virtuels privés qui leur permettent de contourner les efforts de les stopper d'avoir l'accès à l'internet”. Wendy Sherman, qui met bout à bout la tentative d'assassinat de l'ambassadeur saoudien à Washington et le rapport “accablant” de l'IAEA sur le programme nucléaire iranien, explique que l'ambassade virtuelle est pour démontrer un engagement envers le peuple iranien et que ceci ne dévie pas de la politique à deux sens menée jusqu'ici par les états-Unis, à savoir de renforcer les sanctions d'une part contre l'Iran et à se tenir d'autre part disposée à mener des entretiens sans conditions préalables avec le régime iranien sur son programme nucléaire. De Dallas, Chafik Ben Guesmia