Inconnue, il y a seulement quelques mois, la chanteuse amazighe libyenne, Dania Ben Sassi, est devenue l'icône du Printemps amazigh libyen. La jeune artiste, née à Belgrade en Serbie d'un père libyen et d'une mère serbe, s'est fait connaître sur la scène par sa chanson intitulée “Itri nnegh” (notre étoile). La chanson, écrite par son père, est un hommage aux révolutionnaires amazighs de Libye et un appel à la résistance face à la tyrannie. Dania est étudiante en économie et elle est originaire des Aït Willul (région de Zouara). Il faut dire que la chute du régime tristement célèbre de Kadhafi et le vent de liberté qui a soufflé sur le pays ont permis une renaissance extraordinaire de la culture amazighe, totalement interdite sous Kadhafi. Le fou de Tripoli, qui considérait cette langue comme “un poison”, avait pendu publiquement et tué des dizaines de militants de la cause berbère. Plusieurs milliers d'autres ont été poussés à l'exil.