Le coup d'envoi de la troisième édition du Festival national du théâtre amazigh de Batna a été donné samedi soir, en présence d'officiels et de près de 500 invités. Cette soirée d'ouverture a été marquée par la projection d'un film documentaire retraçant le parcours du jeune festival, qui s'étalera, cette année, jusqu'au 18 décembre. Le jury a ensuite été présenté. Il est présidé par Djamel Marir, dramaturge et metteur en scène, et se compose de Rym Takoucht, comédienne ; Salim Souhali, musicien ; Abderrahmane Zaaboubi, scénographe ; et Ali Abdoune, metteur en scène et président de la coopérative El-Afsa de Tlemcen. Deux hommages ont, par la suite, été rendus à Djamel Abdelli, metteur en scène, actuellement souffrant, et à Aïssa Benaggoune, disparu il y a quelques mois. La deuxième partie de la soirée a été marquée par la présentation du spectacle, Arrouset El-Matar (la fiancée de la pluie). D'une durée de 45 minutes, le spectacle chorégraphique, écrit par Salim Souhali et mis en scène par Aïssa Chaouat, s'intéresse à la légende du dieu de la pluie Anzar. C'est l'histoire d'une jeune fille qui offusque le dieu de la pluie en déclinant son offre de le suivre dans son royaume. La colère d'Anzar est incommensurable. Il assèche alors les puits et les rivières. Pour l'apaiser, les villageois demandent à la jeune fille de se sacrifier pour la survie des siens. Les gestes exécutés par les danseurs étaient synchronisés et s'inspiraient à la fois des danses modernes et traditionnelles. Par ailleurs, 21 représentations sont au programme du festival (17 en compétition et 4 hors compétition). La wilaya de Tizi Ouzou prend la tête du peloton, avec une participation forte de quatre pièces théâtrales en langue amazighe, notamment Muhand Oua Thelilli, de l'association Ithrène ; Tawayit A L'Mumnin, du Théâtre régional de Tizi Ouzou ; Idh Angarou, de l'association Thala Art Dramatique Aïn Zaouia ; et Inayi Jaddi, du théâtre Machaho d'Iferhonène. En deuxième position vient la wilaya de Batna avec trois pièces théâtrales : Thidet, T'Haouist et Assab'th. Après viennent les wilayas de Béjaïa, Tamanrasset, Oran et Oum El-Bouaghi, qui proposeront chacune deux spectacles. Les wilayas de Ghardaïa, Ouargla, Boumerdès, Alger, Tlemcen et Sétif (El Eulma) participent chacune avec une seule pièce théâtrale. B. Boumaïla