Antérieurement à la période caractérisée par la décennie noire, la ville de Bouhanifia a toujours enregistré à un rythme régulier la grande affluence. En effet, les touristes, les curistes et les transitaires se distinguaient et leur présence ne pouvait passer inaperçue car trahie par l'usage des différents langages spécifiques à chaque région. Toutefois, cette cadence a été stoppée net tout au long de la période au cours de laquelle le terrorisme dominait outrageusement. Cette situation s'est négativement répercutée sur la fréquentation des infrastructures hôtelières, et les activités commerciales ont sensiblement diminué au point que certains commerçants, gagnés par le découragement ont décidé de tout vendre et quitter la ville thermale. Même la ville s'est quelque peu vidée de ses habitants, lesquels avaient opté pour la solution de l'exode afin de fuir les affres du terrorisme puisque, à l'instar des autres agglomérations, la ville des Thermes à été particulièrement ciblée par les bombes et les attentats. Toutefois, la page de cet épisode relatif à la décennie noire semble être définitivement tournée, le calme est revenu et la situation sécuritaire maitrisée. Ces nouveaux paramètres ont eu des effets positifs sur le secteur du tourisme qui reprend ainsi sa place d'antan. En effet, outre les curistes qui bénéficient d'une prise en charge de la CNAS, la capitale thermale enregistre une bonne affluence qui a débouché sur la hausse du taux de remplissage des établissements hôteliers tant ceux du secteur public que du secteur privé, ainsi que les bains de la station. La ville est de nouveau courtisée par les investisseurs dans le secteur touristique et autres activités commerciales en appoint. Dans ce contexte, et eu égard à la concurrence loyale exercée par les gestionnaires, certains propriétaires ont été amenés à entreprendre les travaux de restauration et de mise à niveau de leurs infrastructures afin d'être compétitifs. Les bains maures de la ville qui ne relèvent pas de la station thermale, accusent un déficit en matière de clientèle et ce compte tenu de leur état de dégradation. A. B.