Giplait de Sidi Bel-Abbès : Un employé écroué pour détournement Un juge d'instruction près le tribunal de Sidi Bel-Abbès a mis, jeudi dernier, sous mandat de dépôt un employé de l'unité du Groupe industriel des productions laitières Giplait Tessala de Sidi Bel-Abbès alors que trois autres employés ont fait l'objet de citation directe. Selon la cellule de communication, les griefs retenus contre les mis en cause sont le détournement de deniers publics, complicité et non-dénonciation. En effet, la brigade économique et financière, agissant sur la base d'informations confirmées, au sujet d'un trou financier a diligenté une minutieuse enquête au sein de ladite unité de productions laitières. À l'issue de cette recherche, les enquêteurs ont découvert que B. C., chargé de la distribution des produits laitiers encaissait l'argent de la vente, mais il ne versait que la moitié de la recette. L'extension de l'enquête à d'autres employés de l'unité a révélé que le mis en cause remettait, à la fin de chaque journée, les produits invendus au responsable de la sécurité et au magasinier contre un accusé de réception. Après le contrôle des documents comptables, le préjudice financier à la date du 6 juillet 2011 a été estimé à 969 473,23 DA. A. BOUSMAHA Subventions des associations à Oran : Oued Tlélat dans le collimateur Souhaité depuis longtemps par les associatives actives, la DRAG (Direction de la réglementation et des affaires générales) de la wilaya d'Oran vient de dissoudre 3 000 associations défaillantes. “C'est une mesure courageuse et salutaire”, affirme le président d'une association locale. Cependant, le problème de financement injustifié persiste puisque des associations sportives non-affiliées à une compétition officielle, que la DJS (Direction de la jeunesse et des sports) considère comme défaillantes et ne leur octroie aucune subvention vu la non-conformité de leurs dossiers, bénéficient de l'argent communal, faisant fi de la réglementation. Depuis plusieurs mois, l'APC d'Oued Tlélat est dans le collimateur. Les citoyens s'interrogent sur la portée réelle de la dernière mesure de la DRAG. “Je ne comprends rien. D'un côté, la DJS refuse d'octroyer des subventions vu l'illégalité du dossier de plusieurs associations, et de l'autre, des APC qui renflouent les caisses annuellement sans se soucier de la légalité”, pestent un groupe de contribuables oranais. En effet, l'exemple de l'association de boules de la commune d'Oued Tlélat est révélateur de la gabegie des deniers publics qui, en fait, cache d'autres desseins. “Comment est-il possible d'octroyer des subventions à notre association alors qu'elle est défaillante ? Pourtant, nous avons alerté les autorités locales de sa situation illégale. Mais sans résultats”, affirme un membre du bureau de l'association. À la DJS, on affirme : “L'association que vous citez, n'a pas bénéficié de subventions de la part de la DJS depuis plusieurs années car son dossier n'est pas conforme à la réglementation”. “Mais pourquoi l'APC d'Oued Tlélat lui octroie des subventions ?” s'interroge notre interlocuteur de la DJS. Cette cacophonie wilaya-APC décrédibilise les actions menées pour plus de transparence dans la gestion des deniers publics, et pour récompenser les plus méritants parmi le mouvement associatif oranais. D'autre part, les APC distribuent les subventions selon des paramètres indéchiffrables. “Une association culturelle dont le président est le vice-président de l'APC vient de recevoir plus de 100 millions alors que d'autres n'ont reçu que des miettes. C'est injuste”, se désole un contribuable tlélati bien avisé. Le cas cité illustre parfaitement le décalage qui existe entre la réalité et les bonnes intentions de la tutelle. “Il n'est jamais trop tard pour remettre les pendules à l'heure”, confie un ex-élu. NOUREDDINE BENABBOU