Le tribunal criminel près la cour de Sidi Bel-Abbès a condamné, avant-hier mardi, à la peine capitale le dénommé B.K., poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation. Les faits de cette affaire remontent au 5 novembre 2004 à Sfisef (39 km à l'est du chef-lieu de wilaya), lorsque l'auteur présumé du crime, âgé de 35 ans, s'apprêtait à se rendre à la mosquée pour la prière du Maghreb. Il croisa alors sa victime avec laquelle il eut une altercation pour une histoire de voisinage. L'auteur de l'homicide, pris sous l'effet de la colère, retourne à son domicile et revient trois minutes plus tard vers sa victime avec un poignard à la main, lui assénant un coup de couteau au niveau de la tête, ne lui laissant aucune chance de survie. Vingt minutes après son forfait, B.K. s'est rendu de son propre chef aux services de police. Appelé à la barre, l'accusé a reconnu avoir porté un coup fatal à sa victime après une bagarre qui les a opposés pour une banalité. Selon lui, c'est la victime qui l'a approché pour le provoquer. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public ne l'a pas entendu de cette oreille en requérant la peine capitale. Sentence que le tribunal avait prononcée à son encontre dans les trois précédents procès. Dans sa plaidoirie, l'avocat de la défense, devant les aveux de son client qui a reconnu avoir porté un coup de poignard mortel au niveau de la tête de la victime, n'a pas pu demander de l'indulgence et des circonstances atténuantes pour son mandant. C'est sur ce point que la défense a axé sa plaidoirie, en sollicitant le président de l'audience d'ajouter une question subsidiaire aux trois questions qu'il devait poser aux jurés, ayant pour objet l'absence de l'intention de tuer. Pour rappel, cette affaire est à sa quatrième audience après les trois pourvois en cassation qu'avait interjetés l'accusé. A. BOUSMAHA