Face à la redoutable équipe de l'Etoile du Sahel de Sousse, le Nahd a bel et bien confirmé sa “bonne tenue” et sa détermination à aller de l'avant. Mieux, “aller le plus loin possible” dans ce challenge qu'est la Champion's League arabe, “auquel les Sang et Or” ont pris réellement goût. D'un revers de la main et avec brio, quand bien même l'éclatante victoire des banlieusards algérois ne s'est concrétisée que dans les temps additionnels, les camarades de Kabri, le héros du match, ont joué admirablement, sans relâche et avec une volonté inébranlable. Ils ont prouvé que le football algérien n'est pas mort, en faisant oublier, au passage, l'élimination des Rouge et Noir en Champion's League africaine, et ils ont démontré que lorsque les conditions de travail et de prise en charge du footballeur algérien sont bien “managées”, les résultats positifs suivent. Ainsi donc, avec cette superbe victoire qui propulse le NAHD à la très enviable première place du groupe, en attendant d'autres échéances, 4 au total, où le “plus dur reste à faire”, Biskri et sa troupe peuvent désormais travailler sereinement et se préparer convenablement pour la suite “de cette aventure” internationale, la première pour le club. Ce qui est intéressant à retenir également, c'est la façon de faire des Sang et Or qui ont, comme l'a voulu et préparé le coach, “joué sans complexe” face à un adversaire d'un “standing différent, renfermant même des internationaux”. À aucun moment, Bendebka et ses coéquipiers n'ont donné l'impression de se mesurer à plus forts qu'eux. Mieux, ils dominèrent de bout en bout un adversaire, certes, coriace, bien en jambes, bien organisé et solidaire. En première comme en deuxième mi-temps, ils gérèrent le match comme de “vrais professionnels”, ne laissant aucun répit aux Tunisiens de Sousse venus, selon leur schéma tactique, avec pas moins de 8 défenseurs, protégeant en permanence le gardien Methlouthi, pour le “nul”, certainement après que le coach Souayah eut revu à la baisse ses ambitions face à la furia des Yacef et consorts, et sans doute très surpris par la ”fraîcheur physique” et la vivacité des Sang et Or. Par ailleurs, la défense nahdiste a joué un rôle prépondérant dans ce match décisif. Bien articulée autour du duo Kabri-Djerradi, elle découragea avec sang froid toutes les velléités adverses. Les Baya, Onykachi et autre Obiakor butèrent sur un “mur en béton” où les défenseurs du NAHD, bien placés, en marquage de zone comme en marquage individuel, et excellents dans la relance, les empêchèrent d'approcher Toual qui, soit dit en passant, “passa une soirée bien tranquille”. À l'inverse, le portier de l'ESS, Methlouthi, en vit de toutes les couleurs face aux rushes incessants de Bendebka, Alliche et autre Yacef et qui fut sauvé par la transversale au moins par deux fois. Il a dû étaler tout son savoir-faire pour préserver sa cage vide, du moins, jusqu'au coup de grâce fatal, que lui “asséna” le libéro Kabri, qui, dans les instants ultimes du match, (90'+ 2') d'un superbe heading, suite au coup franc exécuté impeccablement par le “serviteur maison” Yacef, ruina tous les espoirs des joueurs de Sousse, “éteignant ainsi leur étoile”. Le NAHD venait de prouver qu'il n'entend pas jouer les seconds rôles dans la Champion's League arabe. A. H.