Les travailleurs de SGS Sogiss, société publique spécialisée en gardiennage et surveillance, et qui exercent à la zone industrielle de Rouiba, continuent de poursuivre leur mouvement de protestation entamé depuis deux semaines. Ils dénoncent la mauvaise gestion de leur entreprise, demandent la création d'une section syndicale et la revalorisation de leur salaire. “Nous travaillons comme des esclaves pour un salaire en dessous du SNMG”, affirment les protestataires, qui ajoutent que les employés de l'entreprise ne sont pas déclarés à la sécurité sociale. Les manifestants s'interrogent aussi sur le devenir de leurs cotisations sociales. “Depuis que nous sommes dans cette entreprise, nous n'avons jamais bénéficié des œuvres sociales”, disent-ils. Les travailleurs interpellent le ministre du Travail pour obliger cette entreprise à créer une section syndicale dans le cadre de la loi 90/14. “Nous sommes une société de gardiennage et non de sécurité, et nous avons droit à un syndicat, contrairement à ce qu'affirme le DG de l'entreprise”, précisent-ils. Les travailleurs, qui ont reçu l'appui de l'union locale de Rouiba et du syndicat d'entreprise de la SNVI, vont manifester mardi devant le siège de leur entreprise sis à Hussein-Dey. Ils seront appuyés par des centaines de syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba. Pour rappel, l'entreprise SGS Sogiss a été créée en 1994 par un groupement d'entreprises publiques composé, notamment, de la SNVI, GTP, Enad et Emal. L'entreprise dispose d'un conseil d'administration et emploie plus de 1 400 travailleurs répartis sur plusieurs sites de la zone industrielle. Nos tentatives pour avoir l'avis des responsables de l'entreprise sont demeurées vaines. M. T.