Si la section syndicale représentant les travailleurs de l'Entreprise nationale des véhicules industriels (SNVI) a renoncé à organiser sa marche de protestation de jeudi, cela ne signifie nullement que la zone industrielle de Rouiba où est implantée la société en question n'est plus soumise à la pression de ses employés. Preuve en est, le sit-in organisé avant-hier par les agents de sécurité de la société Sogiss et auquel les revendications telles que rapportées dans notre précédente édition ont trait, rappelle t-on, à la hausse des salaires, la création d'une section syndicale ainsi que le départ du premier responsable de cette entreprise créée en 1995. Medrar Smaïl, un des meneurs du regroupement des agents de sécurité qui s'est tenu de jeudi dernier devant le siège de la SNVI insiste sur la détermination des agents de sécurité à maintenir la pression jusqu'à satisfaction de leurs doléances. Il énumère en ce sens les actions de contestation inscrites au programme de cette semaine. «Pour la journée de dimanche (ndlr, demain), nous allons organisés un autre sit-in, le troisième du genre en face de la Direction générale de la SNVI. Nous prendrons part le lendemain au rassemblement auquel ont appelé les cadres syndicaux de la zone industrielle devant le siège de la Centrale syndicale et qui sera suivi d'une marche en direction du ministère du Travail et enfin, pour la journée de mardi, nous nous sommes donné rendez-vous devant le siège de la direction de notre entreprise à Hussein Dey pour un énième sit-in», a détaillé M. Medrar dans une déclaration faite hier au Temps d'Algérie. Il a tenu à préciser que durant la dernière action de contestation des agents de sécurité, des délégués de la direction de Sogiss se sont dépêchés sur les lieux. «Ces derniers ont tenté de prendre langue avec nous afin de nous convaincre de rompre notre mouvement de protestation, mais leur initiative a échoué, vu la réaction hostile des travailleurs à leur égard», a indiqué M. Medrar. Les doléances des employés de la SNVI satisfaites Interrogé sur les raisons de l'annulation de la marche de jeudi dernier, suite à l'appel lancé la veille par la section syndicale de l'entreprise, notre interlocuteur répond que «cette annulation a été décidée après que la direction de la SNVI se soit engagée à satisfaire une partie des revendications exprimées par la section syndicale», a-t-il indiqué. Hamoud Boukahal, un des syndicalistes de la SNVI, fait part d'une réunion qui a eu lieu en fin d'après-midi mercredi dernier entre des responsables de la SNVI et des représentants de la section syndicale et qui s'est prolongée tard dans la nuit pour ne s'achever qu'aux alentours de 22 h. Aux termes de cette réunion, la direction de la SNVI a répondu favorablement aux revendications exprimées par la section syndicale de l'entreprise, a ajouté le même syndicaliste dont les propos ont été rapportés par le journal électronique TSA. Le même intervenant n'a soufflé mot sur le rassemblement suivi d'une marche de lundi prochain devant le siège de la centrale syndicale. Ces actions sont initiées, rappelle-t- on, par les cadres syndicaux de la zone industrielle de Rouiba, parmi lesquels figurent ceux de la section syndicale de la SNVI relevant de l'UGTA.