Quatre mois après la déclaration de la commission communale du transport de l'APC de Constantine concernant l'aménagement de la station de bus Khemisti, les travaux sont toujours au point mort. “La commission a défini les moyens à mettre en œuvre à court et moyen terme au niveau de la station de bus Khemisti. Dans un délai de 30 jours, un poste de police, des abribus, des tableaux d'horaires et des destinations, des chefs de station et des sanitaires seront mis en place”, avait déclaré au mois de septembre dernier, M. Bouarroudj, chef de service transport à l'APC de Constantine et membre de la commission communale du transport. Mais, rien n'a été fait à ce jour. En effet, la station de bus Khemisti, située au niveau de la cité Laloum, l'anarchie règne toujours en maître, en plus de la saleté et de l'insécurité. “Il y a beaucoup de délinquants dans la station. J'ai été témoin de plusieurs agressions en plein jour, c'est pour cela que j'évite d'être seule sur les lieux, surtout après 17h et tôt le matin aussi”, nous dira une jeune femme qui travaille au CHU Ibn Badis. En plus, des mécontentements des citoyens, les transporteurs n'en peuvent plus à cause de la dégradation des lieux. D'énormes crevasses à l'entrée de ladite station et deux autres à sa sortie. “En hiver, les lieux deviennent une piscine et nos véhicules en subissent les conséquences”, témoigne un chauffeur de bus privé. Tout en ajoutant que le goudron a commencé à se dégrader, à peine quelque mois, après l'ouverture de la station. Il va sans dire que la délocalisation de la station de bus du quartier Rahmani-Achour (ex-Bardo) vers cette station, aussitôt après la fermeture du pont de Sidi-Rached au mois d'août dernier, pour des travaux d'urgence de renforcement, a aggravé la situation. Le but était pourtant de désengorger le centre-ville. En sus, malgré un investissement de 90 millions de DA pour la concrétisation d'un nouveau plan de circulation qui n'a pas encore été mis en place, les constantinois vivent un calvaire au quotidien, qui pour rejoindre leur travail, qui pour rentrer chez eux. Souheila BETINA