Dans ces wilayas, les populations bloquent les routes ou ferment les sièges des communes pour réclamer une prise en charge de leurs problèmes quotidiens. La wilaya de Tizi Ouzou n'a pas été épargnée par le mouvement de protestation que connaissent plusieurs villes du pays ces derniers temps. Ainsi, à Draâ El-Mizan, les habitants de la cité Maâmar ont exprimé, avant-hier, leur colère pour exiger des autorités locales l'amélioration de leurs conditions de vie. Pour se faire entendre, ils sont descendus dans la rue en bloquant la RN25 qui traverse leur cité. Les contestataires soulèvent aussi l'alimentation en eau potable et le raccordement au gaz naturel. De leur côté, les habitants du village d'Azifour, distant d'environ trois kilomètres du chef-lieu de la commune d'Aïn Zaouïa, ont exprimé, avant-hier, leur colère en fermant la mairie. Ces citoyens revendiquent l'amélioration de leur cadre de vie. Ils réclament aussi l'achèvement de l'extension du projet de gaz naturel lancé en 2008. Ces villageois soulèvent aussi le problème du bitumage de la route qui mène vers leur localité, en état de dégradation. Les habitants de Bouhamou, ceux de Laâziv n'Cheikh et des quartiers du chef-lieu ainsi que bien d'autres ont montré leur colère devant les retards accusés dans la réalisation des opérations lancées à leur profit ou devant le manque de toutes les commodités. À Boghni, ce sont les transporteurs de voyageurs qui reviennent à la charge. Après un sit-in devant la Direction des transports pour dénoncer leur refus d'intégrer la nouvelle gare routière, dans l'après-midi d'avant-hier, ils ont fermé le siège de la daïra. Les contestataires veulent signifier aux autorités locales leur refus de la décision de délocaliser l'ancienne gare routière et la mise en service de la gare multimodale de Bouhinoun. À Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, le siège de l'APC a été fermé, hier, par les citoyens des quatre villages, El-Hama, Aregrag, Boumraou et Aoucha, de la région. Les manifestants exigent la répartition équitable des PCD afin de bénéficier d'un revêtement des routes de leur village, d'une salle de soins, d'une alimentation en eau potable et du gaz de ville. Pour la ville de Tichy, les habitants de la cité Tassift ont fini par libérer la RN9 à la circulation après l'avoir fermée, hier, de 8h à 9h. Ils ont libéré la route une fois que le maire leur a annoncé que le projet de revêtement des artères de leur cité qu'ils réclament a été confié à une entreprise de réalisation. Dans la wilaya de M'sila, les habitants des quartiers Kerrouh et Chebilia ont bloqué la RN6 la semaine dernière. Des dizaines de résidants de la cité Mezrir, qui se situe à la sortie sud-est de M'sila, ont procédé, hier matin, à l'interruption de la circulation au niveau de l'important axe routier de la RN40 qui relie M'sila à Ouled-Derradj. Les difficultés de la malvie, et surtout des négligences et l'absence d'assainissement, d'eau potable et du gaz naturel sont les raisons de la protestation. Par ailleurs et suite au blocage, lundi, de la RN79 reliant Mila à Ferdjioua via Rejas, et devant l'intransigeance des habitants du douar Chebchoub, qui revendiquent l'approvisionnement régulier de leur localité en gaz butane, une force antiémeute de la Gendarmerie nationale de l'escadron de Bouhatem est intervenue, lundi vers 17h, pour débloquer la route et rétablir le trafic automobile sur cet axe névralgique. Trois gendarmes ont été blessés et trois protestataires arrêtés. Synthèse correspondants