En plus des villes du Nord, le Grand-Sud connaîtra les mêmes mesures de sécurité, d'autant plus que les étrangers ont renoué avec le tourisme saharien. Cette année encore, les fêtes de fin d'année, qui coïncident par ailleurs avec le long et dernier week-end des vacances scolaires, sont placées sous haute surveillance. Pour la circonstance, et pour veiller sur la sécurité des personnes et des biens, plus de 30 000 policiers et gendarmes seront déployés à partir d'aujourd'hui à travers l'ensemble des axes routiers et des agglomérations. Ainsi, les journées de jeudi (aujourd'hui) et de dimanche, premier jour du Nouvel An 2012, connaîtront un important flux du trafic routier. Des dispositifs de prévention et de dissuasion seront installés sur les axes de communication, notamment dans les grandes villes et l'autoroute Est-Ouest. Selon nos sources, ce dispositif exceptionnel sera maintenu jusqu'à lundi matin, c'est-à-dire au retour des classes. Des dispositifs supplémentaires, chargés de la sécurité routière, seront également mis à contribution à cause notamment de l'état des routes en ce début d'hiver. Et pour éviter les mauvaises surprises, des patrouilles sillonneront les routes secondaires qui devront, elles aussi, connaître un mouvement important lors des départs et des retours. Le bulletin météo spécial (BMS) qui prévoit de fortes averses et des chutes de neige constitue une autre raison du déploiement de ces dispositifs décidés par la DGSN et la GN, mais aussi par la Protection civile. En plus d'une ceinture sécuritaire dans le Grand-Alger, tous les accès aux sites touristiques, aux restaurants et aux lieux de plaisance seront également contrôlés, surtout que la plupart des familles fêteront le Nouvel An en Algérie. Dans le Grand-Sud, où des centaines de touristes nationaux et étrangers sont arrivés, les bivouacs et les auberges ont bénéficié, depuis quelques jours, de mesures de sécurité supplémentaires. Dans les principales villes du Sahara algérien prisées par ces touristes, comme Tamanrasset, Béchar, Ghardaïa et Illizi, les policiers et les gendarmes ont renforcé leur présence de jour comme de nuit pour parer à d'éventuelles infiltrations de criminels basés dans le Sahel. Dans le même registre, ajoutent nos sources, les Groupements de gardes-frontières et les éléments de Police des frontières sont sur le qui-vive, sachant que les contrebandiers et les narcotrafiquants profitent généralement des fêtes pour acheminer leurs marchandises. Mais pas seulement ! La dégradation du climat sécuritaire sur la bande frontalière algéro-libyenne a également poussé les services de sécurité à prendre une batterie de mesures pour renforcer les 200 postes de contrôle déjà existants. Il est vrai que certaines dispositions existaient depuis des années, mais les derniers évènements chez les pays voisins, ajoutés à la recrudescence du crime transnational, suggèrent la plus grande vigilance aux frontières terrestres à chaque fête. Cette alerte donnée depuis une dizaine de jours est ainsi prolongée à l'occasion des fêtes de fin d'année, surtout que les touristes étrangers ont renoué avec le désert algérien. F.B.