En l'espace de trois jours, plus de 900 mètres linéaires de câble en cuivre, d'une capacité d'environ 700 lignes téléphoniques, du réseau d'Algérie Télécom ont été volés au niveau de la seule daïra d'El-Bouni. En effet, dernièrement, un câble téléphonique d'une longueur de 150 mètres linéaires a été dérobé dans la commune d'El Bouni, indiquent des sources policières. Ce forfait a isolé 224 lignes téléphoniques raccordées à la maison d'arrêt de l'Allelik, la laiterie Orelait et l'entreprise Ferrovial, précisent les mêmes sources. Quatrième du genre en un mois, cet acte a hypothéqué sérieusement le programme de développement notamment pour ce qui est du désenclavement des localités desservies en téléphone et en ADSL. T rois jours auparavant, et toujours dans la localité de la daïra d'El-Bouni, la prison de Bouzaâroura a elle aussi fait l'objet d'un vol de 750 mètres de câble, d'une capacité de 448 lignes téléphoniques. Ainsi, et selon des sources proches de cet organisme public, Algérie Télécom Annaba continue, de subir, chaque semaine, des pertes colossales, engendrées par des actes de pillage. Autrefois, ces actes de vol étaient signalés principalement dans les zones rurales notamment du côté de Hdjar-Eddis, l'aéroport, et Kherraza mais aujourd'hui, ces forfaits sont signalés pratiquement dans toutes les cités de la ville de Annaba. Dans certains cas, il a été constaté, selon des sources crédibles, que les équipements disparaissent, quelques heures seulement après l'opération de réparation des câbles déjà ciblés par des pilleurs. Au fil des jours, la situation se complique un peu plus pour cette entreprise, car depuis un certains temps, il est convoité par une série d'actes de sabotage, qui ont eu pour objectif la fibre optique. À cela, il faut ajouter que les nombreux ouvrages ciblés par ces actes criminels sont situés pratiquement dans un seul périmètre, à savoir les ruines romaines (basilique Saint-Augustin), l'ancienne gare routière (Sidi-Brahim), Lalla Khroufa (cité Boukhadra), El-Bouni et Berrahal. Il n'y a pas de doute, aux yeux des responsables d'Algérie Télécom, il s'agit bel et bien d'actes de sabotage, dans certains cas. B. BADIS