Le nul concédé jeudi après-midi à Bouakeul stadium, le Rapid de Relizane risque de plonger l'ASMO dans une véritable crise à même de mettre en péril tout le travail effectué depuis l'inter-saison. L'incompatibilité d'humeur entre le président Tayeb Mehiaoui et l'entraîneur Nedjmeddine Belayachi et leurs très différentes et distinctes visions des choses sont apparues, cette fois-ci, au grand jour. Ceci a été résumé en une scène qui a eu pour cadre spatio-temporel les vestiaires du stade Bouakeul à l'issue de la rencontre face au RCR. Mehiaoui, sans doute déçu par le résultat final, a lâché à l'encontre de son entraîneur : “ces joueurs n'aiment que l'argent, ils n'ont pas cette hargne et cette rage de vaincre”. Se sentant quelque peu offensé, Belayachi répliquera : “je l'ai dit à maintes reprises, on n'a pas d'équipe pour jouer l'accession, cette équipe est très moyenne. Hormis quelques éléments, tout le reste ne mérite même pas de jouer en seconde division. Un joueur comme Benhammou qui a raté deux occasions en or alors qu'il se dit avant-centre, n'en est pas un. Idem pour Faradji qui est à l'origine du but adverse. On devrait s'estimer heureux d'être seconds au classement”. Même si, quelque temps après, Belayachi s'est dit “confiant en les possibilités de son équipe”, refusant du coup de “faire dans l'alarmisme”, les prémices d'une crise interne semblent très claires. Le premier fusible a d'ailleurs sauté, il s'agit du jeune latéral droit Belegh, “écarté pour son manque de sérieux”, affirme Belayachi, lequel devra trouver de bons arguments dans les prochaines heures pour convaincre le reste des joueurs qui “n'ont, selon l'un deux, pas du tout accepté qu'il s'attaque ouvertement à Faradji et à Benhammou”. “On gagne ensemble et on perd ensemble”, clament les joueurs. Alors, que fera Belayachi devant l'immixtion de son président dans “ses affaires” et la grogne et le mécontentement de ses joueurs ? A. K.