C'est lors d'une conférence de presse, animée conjointement par M. Mourad Medelci, chef de la diplomatie algérienne et son homologue allemand, M. Guido Westerwelle, que ce dernier a estimé que l'invitation formulée par l'Algérie à l'endroit des observateurs internationaux, à l'occasion des élections législatives, prévues au mois de mai prochain “est un signe important de transparence”. En ajoutant que, cette invitation “va fortement intensifier et développer la confiance et la transparence”, lors de cette consultation électorale. Qualifiant, entre autres, de “démocratiques”, les réformes engagées par Bouteflika, le ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne a souligné, que son pays soutien et encourage les réformes politiques engagées par l'Algérie. “Le gouvernement allemand encourage les réformes politiques démocratiques engagées en Algérie”, a-t-il indiqué. Car, a-t-il souligné, “c'est dans ce cercle politique où se referment nos intérêts communs”. Evoquant les relations entre les deux pays, M. Medelci a estimé que, “les relations entre l'Algérie et l'Allemagne prennent un relief beaucoup plus important”, en soulignant au passage que, la commission de coopération économique mixte algéro-allemande, qui s'est réunie au mois de mars de l'année écoulée à Berlin, “se réunira au printemps prochain à Alger”. Cette commission, faut-il le rappeler, a été mise sur pied après la visite du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika en Allemagne en décembre 2010, en précisant que, “plusieurs accords dans le domaine industriel ont été signés”. “Cette deuxième session de la commission de coopération mixte, étudiera les voies et moyens afin d'identifier les créneaux dans lesquels des partenariats peuvent être engagés entre les deux pays”, a estimé, pour sa part, M. Guido Westerwelle. M. Medelci a signalé que les relations entre les deux pays ne concernent pas uniquement le volet économique, mais elles “concernent aussi le volet militaire, sécuritaire et culturel”. L'intensification des relations bilatérales entre les deux pays est le résultat, a encore souligné M. Medelci, des efforts consentis par l'Algérie en revisitant “son cadre juridique et aussi de l'importance de ses infrastructures et son capital humain”. À signaler que le taux des échanges commerciaux entre les deux pays pour l'année 2011 s'élève à près de 3 milliards de dollars. L'Algérie a importé d'Allemagne quelque 2,5 milliards de dollars, contre 498,5 millions de dollars d'exportations. Ce taux représente une hausse de 30% par rapport au volume d'échange enregistré en 2010. Pour le chef de la diplomatie allemande, “l'Algérie est un partenaire très important et un pays clef dans la région du Maghreb”. Sur ce, “nous nous réjouissons de la qualité et des perspectives de notre coopération”, a-t-il ajouté, en précisant qu'il est “très satisfait de l'évolution de la coopération bilatérale entre les deux pays”. L'investissement allemand en Algérie, il faut qu'on en parle, des problèmes qui persistent sont dus à la différence de cultures et d'ordres juridiques différents À signaler que les deux ministres ont tenu le point de presse à l'issue d'une séance de travail portant sur les relations entre l'Algérie et l'Allemagne, la situation dans le monde, notamment dans le monde arabe, à l'exemple de la Syrie. Sur ce point, M. Medelci a souligné que son homologue du gouvernement, M. Abdelkader Messahel, ministre délégué des Affaires étrangères chargé des Affaires africaines et maghrébines, était au Caire, hier, pour prendre part à la réunion du Comité ministériel arabe sur la Syrie. La réunion, qui se tiendra aujourd'hui, traitera de la mission des observateurs arabes en Syrie. M.M.