Bouzeguène, considérée depuis toujours comme une daïra mineure, en sachant qu'elle dépend des services de nombreuses institutions de la daïra d'Azazga, voit encore son CFPA dépendre du directeur de celui de Aïn El-Hammam, à quelque 50 km de là. C'est un début d'hiver singulièrement pénible que les 168 stagiaires inscrits au début de l'année sont en train de vivre à l'intérieur des locaux du tout nouveau centre de formation professionnelle de Loudha-Guighil, dans la daïra de Bouzeguène où on enregistre de fortes baisses de température et les premières chutes de neige. Ouvert pour la première fois le 16 octobre dernier, les stagiaires, des filles et des garçons, sont toujours privés du minimum, à savoir la cantine et le chauffage. Pour protester contre cette situation difficile, les stagiaires ont eu tout de même le courage d'organiser tout récemment une journée de grève pour protester contre leurs conditions de travail très pénibles. Depuis, rien n'a évolué et tout porte à croire que cette situation risque de perdurer au grand regret des stagiaires et des enseignants. Les stagiaires que nous avons rencontrés ont fait état d'un manque flagrant de matériel. La filière plomberie ne dispose même pas de bouteilles d'acétylène pour la soudure alors que c'est une pratique indispensable pour les plombiers. Ces derniers regrettent le retard pris pour le début de la formation en raison du manque de formateurs. La formation n'a été entamée qu'au début du mois décembre, soit deux mois de retard. Les stagiaires de la filière électricité bâtiment nous ont appris que le matériel électrique mis à leur disposition serait obsolète et inutile. De leur côté, les stagiaires couturières ne savent plus à quel saint se vouer face à ce qu'elles considèrent comme un manquement très grave. En effet, sur les quinze machines à coudre toutes neuves, une seule serait en état de marche. Par ailleurs, les stagiaires font état d'un manque de robinets pour se laver et boire au niveau des blocs sanitaires. Sur les huit spécialités prévues, seules quatre ont été lancées depuis la rentrée. Il s'agit de la plomberie, de l'électricité bâtiment, de l'informatique et de la couture qui est en fin de formation. Enfin, et c'est la pire des situations que vit le CFPA, c'est la manque de directeur. Bouzeguène, considérée depuis toujours comme une daïra mineure, en sachant qu'elle dépend des services de nombreuses institutions de la daïra d'Azazga, voit encore son CFPA dépendre du directeur du CFPA de Aïn El-Hammam, à quelque 50 km de là. Le CFPA est géré par un ordonnateur dont les prérogatives sont limitées. Dernièrement, on a appris que même le véhicule attribué au CFPA de Bouzeguène est étrangement utilisé par le CFPA de Aïn El Hammam. Privé de cellule syndicale, les personnels sont livrés à eux-mêmes en attendant des jours meilleurs. C. N O