La commission syndicale pour la défense des droits des DEUA verra le jour incessamment sous la houlette de l'UGTA en vue de mieux défendre la réhabilitation de leur diplôme (bac + 3) que les nouvelles mesures portant passerelles entre les systèmes classique et LMD ont dégradé. Internet et les réseaux sociaux ne cessent d'être le support idéal et efficace pour les fonctionnaires mécontents qui tentent de s'organiser pour mieux mener leur fronde. Après les greffiers, c'est au tour des détenteurs de DEUA (bac + 3) de recourir à ce révolutionnaire moyen de communication pour préparer leur révolte. En effet, après d'innombrables messages et autres échanges de propositions via facebook, ces diplômés, qui ne peuvent se permettre le luxe d'une salle de conférences au sein d'un prestigieux hôtel de la capitale, se sont tournés vers les précieux services de l'avancée technologique pour se concerter. Mieux, c'est via le skype qu'un groupe de ces diplômés ont tenu ces derniers jours une réunion pour faire le point sur les dernières retouches de la création d'un syndicat. “Une réunion a été tenue via le skype pour débattre des différentes étapes auxquelles les détenteurs de diplômes d'études universitaires appliquées doivent procéder, au niveau de leurs wilayas respectives, pour accélérer la création d'une couverture juridique : la commission syndicale pour la défense des droits des DEUA sous la houlette de l'UGTA.” Pas moins de 12 personnes représentant différentes régions du pays sont restées en ligne des heures durant pour se concerter sur les meilleurs moyens de réhabiliter leur diplôme. Prenant la “ligne” à tour de rôle, les 12 DEUA ont échangé les points de vue et chacun est allé de sa propre proposition dont le recours au Parlement, la constitution de différentes commissions pour mieux activer sur le terrain, interpellation du Premier ministre… Il faut préciser à ce propos que la Centrale syndicale s'est engagée à parrainer le nouveau syndicat et à soutenir son combat. Les représentants des DEUA étaient hier à la Centrale syndicale où ils ont déposé les PV de wilaya pour leur nouvelle structure. Leurs revendications se résument au droit de poursuivre des études, le droit à un classement à la catégorie A dans la grille de la Fonction publique et le droit à la promotion dans la carrière professionnelle. Avec l'élaboration des passerelles entre les systèmes classique et le LMD, le DEUA a été dégradé. Pis, le détenteur d'un DEUA est classé au même titre qu'un diplômé de l'université de la formation continue ou d'un institut de formation professionnelle. “Nous avons réussi l'examen du bac et nous avons fait trois années à l'université, ce qui nous confère un meilleur statut”, se défendent les DEUA. M.B.