Les titulaires d'un diplôme DEUA (Diplôme d'Etudes Universitaires Appliquées) sont dans l'expectative. Ils attendent toujours un signe fort de la part du ministère de l'Enseignement supérieur en vue de leur intégration au nouveau système LMD (Licence-Master-Doctorat). Parents pauvres du système classique, les DEUA (bac + 3) ont été carrément mis en marge du dispositif visant à assurer des passerelles entre l'ancien système dit classique et le nouveau système LMD. Un dispositif qui a bénéficié aux titulaires d'un diplôme de licence (bac + 4) ou d'ingéniorat (bac + 5) de l'ancien système, pour lesquels une circulaire du ministère datant du 11 octobre 2010 donne droit d'accès respectivement en 1ère et 2ème années master du système LMD. Une «injustice» qui perdure en dépit des différents mouvements de contestation et des actions de dialogue entreprises par les étudiants en direction de l'administration afin de corriger cette «méprise». A Oran, une vingtaine d'étudiants ont déposé en ce début d'année universitaire des dossiers de demande d'inscription en 3ème année licence, en dépit du fait, qu'à ce jour, aucun texte, instruction ou recommandation de la part du ministère ne sont venus garantir l'aboutissement d'une telle demande. Pour les représentants des DEUA qu'on a rencontrés à Oran, «la véritable demande pour intégrer le système LMD est beaucoup plus importante, mais à défaut d'un texte officielle garantissant ce droit d'intégration, au même titre que les autres catégories du système classique, les étudiants aussi bien que l'administration universitaire restent dans l'expectative. Pourtant, soulignent-ils, «personne, y compris les professeurs et les responsables de l'administration universitaire, ne doute du bien-fondé et de la pertinence de cette demande d'intégration des DEUA en 3ème année Licence.» Et d'ajouter : «Pour accéder au système LMD, on n'a pas d'autre choix, en l'état actuel des choses, que de recommencer la toute première année. En d'autres termes, nous disposons d'un diplôme délivré par l'université algérienne mais qui ne le reconnaît pas. L'administration de l'université, disent-ils, et c'est compréhensible, estime ne rien pouvoir faire tant qu'il n'y a pas un feu vert de la part de la tutelle pour autoriser cette intégration en 3ème année licence pour les DEUA. Ce feu vert, ajoutent-ils, pourrait s'opérer sous la forme d'une simple instruction, en attendant qu'il y ait un texte réglementaire officielle. Cela aurait le mérite d'épargner aux étudiants de perdre un temps précieux. Si, à contrario, le ministère fait le choix de continuer à ne pas reconnaître un diplôme qu'il a lui même proposé, en niant aux DEUA le droit de bénéficier du dispositif de passerelle vers le nouveau système LMD comme il l'a reconnu pour les licenciés et les ingénieurs, il n'a qu'à le dire clairement».