“Le déficit du Trésor rapporté au PIB se situe en termes de prévision à des niveaux d'insoutenabilité avérés sous l'effet de l'expansion des dépenses de fonctionnement qui suivent ces dernières années un trend haussier (multiplication par deux entre 2009 et 2012). Ce trend est la conséquence de l'augmentation des charges récurrentes liées à la gestion du patrimoine public existant et nouveau et d'autre part de la hausse du poste rémunérations, suite à la mise en œuvre des régimes indemnitaires et des statuts particuliers. Le profil des équilibres budgétaires projetés traduirait un déficit global du Trésor de 25,4% par rapport au PIB contre un ratio prévisionnel en 2011 de près de 34%. Les dépenses de fonctionnement restent élevées en 2012. Entre 2008 et 2012, le budget de fonctionnement a doublé. Il faut noter que l'expansion des dépenses de fonctionnement constatées ces dernières années constitue un facteur d'insoutenabilité des équilibres budgétaires qui dépendent largement de ressources tirées du produit de la fiscalité pétrolière. Les dépenses courantes ne sont couvertes par les ressources fiscales non pétrolières qu'à hauteur de 41%”, lit-on dans la note de présentation du projet de loi de finances 2012 élaboré par le ministère des Finances. Donc, si on exclut les recettes pétrolières, l'état pourra couvrir seulement moins de la moitié des dépenses de fonctionnement en 2012. Avec cette tendance d'expansion importante des dépenses publiques, l'état sera face à de graves difficultés budgétaires, en cas de retournement durable du marché pétrolier. Or le risque de récession en Europe et aux états-Unis fait peser la menace d'une baisse des prix du pétrole l'an prochain. à moins de 60 dollars le prix du baril de pétrole, les choses se corsent en Algérie avec toutes les conséquences qu'on peut imaginer sur le plan social.