Nous vivons dans un monde de plus en plus globalisé qui connaît des transformations très rapides et fondamentales. Sur les trente dernières années, la communication globale a été révolutionnée par le développement : - des satellites ; - de la fibre optique ; - des technologies sans fil (wireless) ; - d'Internet et du réseau mondial World Wild Web (www). Le microprocesseur a permis “une explosion” de la forte capacité de calcul à coûts bas. Il a permis, également, l'augmentation considérable de la capacité d'information qu'un individu peut traiter. Les progrès technologiques dans l'informatique et les télécommunications rendent les frontières nationales perméables. Le monde est caractérisé par : (i) La démocratisation positive de l'accès au savoir. Le développement économique ne sera plus seulement une affaire de capital physique et humain, mais il reposera aussi sur l'information, l'acquisition des connaissances nouvelles et leur adaptation. L'enseignement à distance peut aujourd'hui, et encore plus demain, mettre à la portée de millions de personnes, l'éducation de qualité qu'elles n'auraient jamais pu espérer recevoir. Le coût de trois minutes de téléphone entre New York et Londres était de 244,65 $ en 1930 ; il est, aujourd'hui, de quelques cents pour les ménages et moins pour les entreprises…, et la tendance à la baisse des coûts est toujours en cours. (ii) La place croissante des services dans la création des richesses, plus des deux tiers de la production de richesses mondiales se font dans les services. (iii) La globalisation de la production, c'est-à-dire la fabrication des biens et des services dans des localisations différentes à travers le monde pour tirer avantage des différences nationales dans la qualité et le coût des facteurs de production (travail, énergie, terrain, capital…). C'est le passage à une économie mondiale plus intégrée et plus interdépendante avec ses opportunités de rattrapage technologique et ses menaces de contagion, comme ce fut le cas au Mexique en 1994-95, dans les pays du Sud-Est asiatique en 1997-98, en Russie en 1998, en Argentine en 2001-02, la crise financière internationale de 2008 et la crise de la dette des Etats européens aujourd'hui. (iv) La globalisation du commerce et de la finance, avec plusieurs milliers de milliards US $ de capitaux qui traversent les frontières chaque jour et des milliers de milliards US $ d'investissements directs étrangers chaque année. À jeudi prochain pour la suite de notre analyse. Entre-temps, débattons sur les meilleurs moyens d'avancer vers un avenir de progrès et de prospérité pour tous les Algériens. À la tentation du pessimisme, opposons la nécessité de l'optimisme ! A. B.