Censé constituer un revenu non négligeable pour les clubs, les droits TV sont réduits presque à néant dans la majorité des cas. En effet, pour la majorité des présidents de club, la LFP doit revoir à la hausse la quote-part des clubs dans les droits TV, car pour eux, la somme de 10 millions de dinars reçue à l'issue du précédent exercice reste insignifiante. C'est d'ailleurs l'une des revendications que ne cessent de clamer haut et fort les présidents de club depuis le lancement du projet du professionnalisme en Algérie à travers, notamment, l'association des présidents des clubs, qui a mis ce point des droits TV comme étant l'une de ses priorités et un moyen de permettre à ses membres de renflouer leurs caisses en ces moments difficiles. “Nous tenons à ce que notre quote-part des droits TV soit revue à la hausse. Chaque club avait perçu, la saison dernière, 10 millions de dinars, et c'est peu”, avait déclaré en début de saison le président du club champion sortant, Abdelkrim Medouar. D'autres présidents de club iront plus loin, en estimant que leurs équipes sont trop lésées par rapport à l'importance d'un tel créneau. D'autres responsables de clubs de Ligue 1 pensent que la quote-part réservée aux clubs devait être calculée en fonction de l'audimat. Il faut dire à ce titre que dans certains cas la quote-part réservée à certains clubs n'arrive pas dans leurs caisses, du moment que les instances qui gèrent le football local (FAF et LFP) prennent le soin de procéder à des ponctions, en cas d'amendes et autres sanctions financières infligées aux clubs durant la saison, ou encore dans certains cas de litiges financiers entre les clubs d'une part et les joueurs et les entraîneurs d'autre part. L'exemple le plus édifiant est celui du MC Alger qui n'a pratiquement perçu aucun sou des droits TV et de ceux de sa participation à la Ligue des champions d'Afrique, du moment que cet argent a servi pour payer soit certains joueurs avec lesquels l'administration mouloudéennne était en conflit financier ou encore avec l'ancien entraîneur français Robert Nouzaret, qui a sollicité l'intervention de la Fifa afin de toucher son dû. C'est ce qui a d'ailleurs évité au doyen des clubs algériens d'être privé du recrutement durant le mercato. Idem pour le champion d'hiver 2012, à savoir l'Entente de Sétif, qui a vu la somme d'argent à laquelle elle avait droit réduite à des miettes qui ne servent même pas “à alimenter le bus des jeunes catégories en carburant pendant une semaine”, si on se fie à une confidence d'un de ses dirigeants. Il faut reconnaître dans ce registre que, contrairement à ce qui se fait chez nous, les droits TV dans certains pays permettent aux clubs de football de financer l'arrivée d'un joueur, voire même payer ses employeurs durant toute une saison. Plus édifiant encore, en Tunisie et au Maroc les droits TV rapportent pas mal d'argent aux clubs, et on n'hésite pas à introduire cette manne financière dans les plans de gestion. Il est temps que les instances censées gérer notre football trouvent des solutions et des mécanismes afin de permettre à nos clubs de bénéficier d'un apport financier plus conséquent dans le domaine des droits TV. F. R.