L'initiative locale revient à la direction de wilaya de l'emploi. “L'aubaine” de “l'affaire” que les jeunes diplômés croyaient avoir découverte en percevant indûment la “pension-chômage'' que l'Etat a instituée l'an dernier, sous la pression de l'avènement des “Printemps arabes”, a été ébruitée au point de susciter des interrogations multiples. Plus personne n'ignore, en effet qu'ils sont des centaines, voire des milliers universitaires et autres diplômés de la formation professionnelle, filles et garçons, qui sont portés sur les états du dispositif du pré-emploi, alors qu'ils demeurent parfaitement inconnus au sein de leur établissement d'affectation. Notamment au sein des administrations communales, la faveur et la complicité des élus municipaux est flagrante. Alors que certains agents du pré-emploi, ceux qui n'ont personne sur qui compter, s'acquittent assidument plus que les collègues titulaires au poste, des tâches confiées, d'autres ne s'y présentent que pour l'émargement. Pis encore, à l'instar des étudiants encore en cours de formation, employés auprès d'organismes privés ou établis à leur compte, nombreux sont les contractuels qui bénéficient du dispositif sans y avoir droit. La puce parvenue à l'oreille de l'administration compétente, c'est justement cette catégorie d'indus bénéficiaires que la direction de l'emploi de la wilaya envisage “d'expurger” des effectifs du dispositif du pré-emploi. Un assainissement qui, eu égard au nombre de services et de dispositifs concernés (APC, Ansej, Cnac, Angem, Anem, formation professionnelle, …), et à la faveur de la complicité à tous les niveaux, sera certainement difficile à opérer. Néanmoins, le directeur de l'emploi semble décidé à mener des enquêtes approfondies en vue de débusquer les intrus-indus bénéficiaires. Dans ce cadre, trois commissions composées d'agents et d'inspecteurs relevant de ladite direction ont été installées. Des commissions ayant pour mission le contrôle de la conformité de l'inscription sur les états du pré-emploi, ainsi que l'affectation précise des jeunes au sein des services “recruteurs”. Outre leur radiation des listes, et sous réserves de poursuites judiciaires, les fraudeurs dévoilés seront sommés de rembourser l'argent indûment perçu jusque-là, avise-t-on au niveau de la direction de wilaya de l'emploi. M. O. T.