Après plusieurs années, et encore ces derniers mois, le mouvement touareg a multiplié les efforts pour créer un dialogue constructif et les autorités maliennes avec la participation de la communauté internationale pour amener la paix, la stabilité, le développement et la sécurité dans les régions touareg. Nous avons largement informé les partenaires occidentaux du Mali et certains pays de la sous-région de la situation que vit notre région du nord du Mali. Mais nous n'avons cessé de nous heurter à un refus répété de dialogue de la part des autorités maliennes à nos demandes de trouver une issue positive qui puisse satisfaire les parties en conflit. Les autorités de Bamako se sont entêtées au cours de ces années à refuser de renouer le dialogue. Pour bien montrer leur rejet de tout dialogue, les autorités de Bamako ont envoyé ces derniers jours plusieurs centaines, voire plus d'un millier de soldats dans le nord du Mali avec les derniers équipements acquis ces derniers mois par l'armée malienne, ainsi que des chars et des avions de combat. Ces déplacements massifs de troupes, qui inquiètent les populations civiles, ont été reçus par le mouvement comme une incitation à la guerre de la part des autorités maliennes. Finalement, Bamako a créé, une fois de plus, toutes les conditions pour une reprise des hostilités militaires. Pour se protéger et réoccuper progressivement l'espace de l'Azawad et aussi répondre à la provocation de Bamako, des hommes de l'état-major du Mouvement national de libération de l'Azawad ont choisi d'engager leur vie. C'est dans ce contexte qu'ont démarré ce matin les actions militaires enregistrées en territoire de l'Azawad, à Ménaka. Après de très violents combats à l'arme lourde, la ville de Ménaka est sous contrôle depuis quelques heures sous le commandement militaire du mouvement. On ne déplore aucun blessé du côté des civils dans cette opération réfléchie qui a été un grand succès pour le mouvement. Des actions militaires importantes du Mouvement national de libération de l'Azawad continueront tant que Bamako ne reconnaîtra pas ce territoire comme une entité à part. Ces actions militaires sont aussi un appel à la communauté internationale : tant qu'elle ne s'impliquera pas effectivement pour une résolution durable de ce conflit qui n'a que trop duré, les mêmes causes produiront les mêmes effets. Ces actions n'ont d'autre objectif que de gagner la paix et la justice pour la communauté de l'Azawad et la stabilité pour notre région. Le 17 janvier 2012 Le porte-parole, chargé des Relations extérieures du mouvement (MNLA). Hama Ag Sid'Ahmed