Symbole et figure historique de la Révolution algérienne, le moudjahid Belhadj Ahmed Bouchaïb, l'un des membres survivants des 22, s'est éteint, hier à Oran à l'âge de 92 ans, suite à une longue maladie. Né le 13 juillet 1918 à Aïn Témouchent, Belhadj Bouchaïb adhère au PPA pendant la Seconde Guerre mondiale et devient adjoint au maire d'Aïn Témouchent en 1947. Dans le même temps, il prend la responsabilité de l'Organisation spéciale (OS) pour toute la région. En octobre 1948, il accomplit, avec Aït Ahmed, une mission d'entraînement et de reconnaissance dans le triangle Tiaret-Skikda-Vialar. Il fait partie du commando composé de Boudjemaâ Souidani, Mohamed-Ali Khider (à ne pas confondre avec le député du même nom), Omar Haddad et d'autres militants, qui, le 5 avril 1949, commet le hold-up de la poste d'Oran. Recherché par la police française en 1950, il plonge dans la clandestinité, travaille sous un faux nom dans des fermes de l'Algérois et établit des contacts avec les ouvriers agricoles. Il se rallie au courant activiste et est responsable de la région de Blida, avec Souidani, dans le groupe des 22. Arrêté dès les débuts de l'insurrection, Bouchaïb est, après l'Indépendance, député pour le département d'Oran, membre du Comité central du FLN jusqu'en juin 1965. Mis à l'écart de la gestion des affaires du pays depuis déjà 45 ans, Ahmed Bouchaïb, l'un des derniers membres du Comité des 22, en dépit de son état de santé, puisqu'il vient de subir trois interventions chirurgicales, s'est confié à Liberté en 2008, à la veille de la célébration du 1er Novembre. Il sera inhumé aujourd'hui après la prière du Dhor au cimetière des Chouhada d'Aïn Témouchent. M. L