Le milieu de terrain international de la sélection de football de Côte d'Ivoire, Yaya Touré, a affirmé que son équipe est prête pour la demi-finale contre le Mali, assurant que le groupe qu'il compose avec ses coéquipiers a assez d'expérience pour aller au bout de son rêve. “On est en demi-finale. On doit bien la préparer et nous ne craignons aucune sélection. Je pense qu'on a l'expérience requise pour affronter n'importe quelle équipe”, a déclaré Yaya Touré au quotidien ivoirien La Voie, expliquant que si un problème devait arriver à l'équipe, “ce serait de notre faute. C'est qu'on s'est laissé distraire. C'est pourquoi nous devons être toujours concentrés, ne pas se gonfler ou se prendre la tête”. Le joueur de Manchester City (Premier League) estime que le plus important pour les Eléphants est d'aller jusqu'au bout de cette compétition, c'est-à-dire jouer la finale, remporter la coupe et l'envoyer au pays “parce que le peuple nous attend”. “On a envie de faire quelque chose pour le peuple qui a tant souffert de la crise. Quand on écoute ce que les gens disent et ressentent, on sent que le peuple a besoin de cette coupe. Nous aussi”, a affirmé un des leaders de l'équipe ivoirienne. La sélection de Côte d'Ivoire, drivée par l'entraîneur François Zahoui s'était fixée l'objectif de remporter six matchs à la CAN-2012 (c'est-à-dire remporter le trophée). Et pour y arriver, l'équipe devait monter en puissance, en régime et être forte mentalement. “Nous essayons de faire cela. Il nous reste deux finales à jouer. Et nous comptons les négocier positivement. La Guinée équatoriale était un passage obligé. C'est vrai que ça fait mal à ce peuple accueillant, mais il n'y avait pas d'autre alternative”, a-t-il souligné. Interrogé sur le poids dans l'équipe du capitaine Didier Drogba, qui avait raté un penalty, en quart de finale, face à la Guinée équatoriale, Yaya Touré est affirmatif: “Didier reste un parfait et un grand leader. C'est quelqu'un qui a une force mentale incroyable. Il est costaud en attaquant et efficace devant les buts. C'est un joueur irremplaçable”, a-t-il conclu. En outre, le Mali a renoué avec ses “bonnes habitudes” en phase finale de la Coupe d'Afrique des nations de football (CAN) en accédant aux demi-finales de la 28e édition, qui se dispute conjointement au Gabon et en Guinée équatoriale, notent des médias locaux. Avec ce passage au carré d'as de la plus prestigieuse des compétitions continentales, la sélection malienne inscrit son nom pour la cinquième fois, en demi-finale, en sept participations, estime la presse malienne. Loin d'être un habitué de la CAN, le Mali y connaît une relative étonnante réussite. Pour leur première apparition en phase finale en 1972, les Aigles ont atteint la finale. La bande à Salif Keïta la perd face au Congo (1-3). Demi-finaliste en 1994, pour sa seconde participation, et puis encore chez lui en 2002, pour sa troisième CAN, puis en 2004 en Tunisie. Cette belle série a été interrompue lors de l'édition 2008 au Ghana, où il avait buté face à la Côte d'Ivoire et au Nigeria, puis celle de 2010 en Angola. Ces deux éliminations consécutives au 1er tour passées, le Mali renoue avec le dernier carré d'as. Accrocheur et bagarreur, le Mali a accroché l'un des pays organisateurs, le Gabon, battu à Libreville à la série des tirs au but (5-4), après un partage des points à l'issue des prolongations (1-1). Cette performance était d'autant inattendue que l'équipe malienne a débarqué à la CAN-2012 en victime expiatoire. Privée de ses cadres Mouhamadou Diarra “Djilka”, Momo Sissokho, Adama Coulibaly “Police” et Frédéric Kanouté et avec un effectif rajeuni, elle a réussi, sous la conduite du “Catalan” Seydou Keïta, à faire son trou. Elle a réussi à s'extirper du groupe D en dominant la Guinée (1-0) et le Botswana (2-1) avant de céder devant le Ghana (0-2). Par ailleurs, le Ghana est le favori mais n'est “pas supérieur” à la Zambie, a déclaré Hervé Renard, le sélectionneur de la Zambie, à propos de la demi-finale de la CAN-2012, qui opposera les deux équipes aujourdhui à Bata. “La Zambie n'est pas la favorite, mais dans nos têtes, le Ghana ne nous est pas supérieur”, a dit l'entraîneur français lors d'un point de presse. “On sera à 100% mentalement.” “Le Ghana n'a plus gagné de CAN depuis 1982, il aura une certaine pression du résultat que nous n'avons pas spécialement, a-t-il ajouté. L'expérience et la qualité des joueurs sont plus importantes du côté du Ghana, mais c'était pareil avec le Sénégal, que la Zambie a battu (2-1) au 1er tour.” “Quand vous êtes qualifiés pour les demi-finales, si vous ne pouvez pas battre de grosses équipes, vous ne méritez pas d'être en finale, ça veut dire qu'il n'y aura pas de pression pour nous”, a-t-il aussi avancé. “Il y a une grande différence”, a souligné Hervé Renard : “Un joueur ghanéen, quand il entre sur le terrain, il est plus compétiteur qu'un joueur zambien. On travaille là-dessus. Au niveau technique et de l'organisation, il n'y a pas trop de problèmes. Mais le football se joue dans la tête, il faut être plus fort psychologiquement.” Concernant l'avantage d'avoir eu un jour de repos de plus que le Ghana, qui a en outre dû voyager de Franceville à Bata, le Français “préfère être dans (ma) situation que dans la leur pour la préparation de ce match. Mais l'entraîneur du Ghana préfère avoir son effectif que le mien. Moi, je préfère garder le mien et réaliser un exploit”. De son côté, le capitaine de la Zambie, Christopher Katongo, a estimé que “pour être au sommet, il faut battre les équipes du sommet. Si vous battez le Swaziland, vous ne serez pas reconnus. C'est une occasion pour nous les joueurs d'être reconnus et de faire un pas vers la Coupe du monde”.