Deux mois après leur fameuse “rupture”, le ministère de l'Education nationale et les syndicats du secteur reprennent à partir d'aujourd'hui les concertations autour du controversé avant-projet portant amendement du décret exécutif n°315-08 du 11 octobre relatif au statut particulier des travailleurs de l'éducation nationale. Evidemment, le département de Benbouzid ouvre le bal des nouvelles consultations avec le duo Cnapest-Unpef, seules formations qui n'avaient pas claqué la porte en préférant poursuivre les négociations jusqu'à la fameuse séance où le ministère a dévoilé son avant-projet portant statut particulier. Ce fut le clash entre les deux parties, voire avec tous les partenaires sociaux. Le premier round des concertations s'est achevé à la première séance. En fait, les différents syndicats, qui avaient auparavant remis à la tutelle, chacun de son côté, une plateforme de propositions en vue de l'amendement du statut particulier des travailleurs du secteur, se sont aperçus à la remise de la mouture que la montagne a finalement accouché d'une souris ! Pratiquement, aucune des propositions faites par les syndicats n'a été prise en compte dans la copie du département de Benbouzid. Les documents portant les amendements n'ont, semble-t-il, pas été ouverts par les rédacteurs de l'avant-projet. Les plus importantes revendications, qui avaient suscité moult montées au créneau, ont été complètement ignorées, notamment celle relative à la reclassification catégorielle de nombreux corps du secteur. Et c'est ce qui avait provoqué l'ire de toutes les formations syndicales du secteur qui sont allées jusqu'à qualifier les modifications “de pure insulte et humiliation à tous les travailleurs de l'éducation nationale”. L'avant-projet a été rejeté dans le fond et la forme. L'accalmie, qui commençait à s'installer dans le secteur, n'aura pas fait long feu. La mouture de la tutelle a provoqué un tollé général ! Il ne fallait pas plus pour que le département de Benbouzid bascule dans la protestation. Des foyers de tension éclatent les uns après les autres. Enseignants contractuels, inspecteurs pédagogiques, adjoints d'éducation, inspecteurs chargés de l'orientation… Reste à savoir si ce second round de concertations aboutirait à du concret ou resterait protocolaire comme ce fut le cas pour le premier. Rien n'est moins sûr ! M B