Les amendements introduits par le ministère de l'Education nationale au contenu du statut particulier des corps spécifiques de l'éducation nationale continuent de susciter l'ire des partenaires sociaux. Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) considère que l'avant-projet proposé par la tutelle est «loin des attentes des travailleurs». A l'issue des travaux de la session ordinaire de son conseil national tenu mercredi à Boumerdès, le Satef a rendu publique sa réaction après que plusieurs syndicats se sont déjà prononcés sur la mouture proposée par le département de Boubekeur Benbouzid. Le Satef explique que «l'avant-projet est décevant, car la tutelle n'a pas travaillé dans le sens de rattraper les insuffisances et carences concernant le droit des travailleurs de l'éducation aux promotions et classifications catégorielles, à l'instar d'autres statuts des secteurs de la Fonction publique». C'est pourquoi, ajoute le syndicat de Boualem Amoura dans un communiqué parvenu à notre rédaction, «nous demandons au ministère de prendre au sérieux les propositions de notre syndicat». Les propositions du Satef tournent essentiellement autour de l'introduction du système de promotion automatique par ancienneté en ce qui concerne les postes et l'inscription sur les listes de qualification s'il s'agit d'un changement de corps, l'intégration des corps communs dans le secteur de l'éducation, mais aussi de reconnaître leur droit à la promotion et à la classification, et enfin, revoir la classification qui touche aux adjoints d'éducation et aux enseignants du primaire. À rappeler que le Conseil national de l'Union nationale des travailleurs des corps communs de l'éducation nationale, affilié à l'Union nationale des travailleurs de l'éducation nationale (Unpef) a appelé à une grève les 3 et 4 janvier. Un appel est également lancé pour des sit-in devant les directions de l'éducation nationale de chaque wilaya. Il réclame d'ores et déjà l'intervention du président de la République pour faire valoir leur plateforme de revendications. Cette dernière porte sur leur intégration dans le secteur de l'éducation, la révision du régime indemnitaire, le droit à la formation et la régularisation des contractuels, l'octroi de nouvelles primes telles que la prime de risque, de permanence et de qualification, ainsi qu'un texte de loi précisant dans le détail leurs missions. 4e congrès national les 26, 27 et 28 mars Le ministère de l'Education nationale qui a pris le soin de se concerter avec les syndicats autour du projet de loi modifiant le décret exécutif n°315-08 du 11 octobre 2008, portant statut particulier des corps spécifiques de l'éducation nationale a, semble-t-il, ignoré toutes les propositions de ses partenaires. Une autre vague de contestation qui touchera sérieusement le secteur n'est pas à écarter. Des copies de la mouture de l'avant-projet de loi ont été distribuées aux syndicats qui, de leur côté, devaient donner leurs réponses au plus tard aujourd'hui. Par ailleurs, après avoir installé une commission préparatoire, le conseil national du Satef a décidé à l'issue de sa session ordinaire de fixer l'organisation de son 4e congrès national pour les 26, 27 et 28 mars prochain, est-il précisé dans le même document.