Le coach national, Vahid Halilhodzic, avait raison sur une seule chose : les équipes algériennes ne prennent pas de risques et n'adoptent pas résolument l'option offensive. On a eu une très bonne illustration hier à l'occasion du derby CRB-USMA durant lequel les deux équipes ont passé le clair de leur temps à se surveiller. Et sur les rares occasions créées durant cette partie, les joueurs des deux camps trouvent le moyen de les dilapider par inefficacité voire compétence. Hier, le spectacle était dans les tribunes où les supporters des deux formations ont créé une ambiance à la hauteur du rendez-vous, mais au final le match s'achève sur un score vierge. Un nul qui n'arrange personne compte tenu de l'enjeu de cette confrontation sachant qu'une victoire de l'une des deux équipes allaient lui permettre de se rapprocher du leader sétifien. La partie débute sur un rythme long avec une légère domination des Belouizdadis. Mais la première chaude alerte de la rencontre est à mettre à l'actif de l'USMA. À la 4', sur un service de Bouazza, Meklouche s'infiltre seul devant la surface de vérité, mais son tir a été repoussé par le gardien Ousserir. Puis, c'est au tour de N'gal de se mettre en évidence (19'). Bien servi en profondeur, l'attaquant camerounais manquait complètement sa frappe alors qu'il avait la possibilité de servir l'un de ses coéquipiers bien placé dans la surface de vérité. Le CRB va, ensuite, reprendre le jeu à son compte. À la 25', sur un centre de Boukria, Slimani bloque la balle de la poitrine avant de décocher une frappe qui oblige Zemmamouche de sauver sa cage d'un but tout fait. Le même Slimani va récidiver dix minutes plus tard. D'un tir puissant et cadré, il oblige encore une fois Zemmamouche de dégager en catastrophe (39'). Dans la minute qui suit, Hamiti efface la politesse à un défenseur mais n'arrive pas à conclure par manque de lucidité. Et c'est sur ce score de parité que l'arbitre siffle la fin de la première période. Au retour des vestiaires, les deux équipes reviennent sur le terrain avec la ferme intention de marquer des buts. Alors qu'on croyait que les deux protagonistes allaient batailler sur le terrain pour marquer des buts, au contraire, le rythme va baisser d'intensité. L'USMA et le CRB, préférant jouer la prudence, ne se sont pas trop aventurés dans le camp de l'autre. Hormis quelques incursions de part et d'autre, le jeu s'est concentré au milieu de terrain. Prenant un peu l'ascendant sur son adversaire, les Rouge et Noir allaient se procurer quelques bonnes occasions nettes de scorer mais ni Boualem encore moins Bouazza n'arrivent à tromper Ousserir qui a sauvé son équipe d'un but tout fait lors des ultimes minutes de la partie. Il est utile de signaler qu'au cours de la deuxième période, l'arbitre Amalou a refusé un penalty à l'USMA suite au fauchage de Bouazza à l'intérieur de la surface de vérité. Ce qui avait poussé les joueurs à protester auprès de l'arbitre international. À chaud… Ighil : “Nous avons raté l'opportunité de remporter les trois points de la victoire, mais le problème de l'inefficacité devant les buts nous a joué un mauvais tour surtout lors du dernier quart d'heure où on a raté visiblement la balle de match. La question de l'inefficacité va être réglée avec le temps. En tout cas, ce résultat ne veut pas dire que nous allons nous décourager pour la course au titre. Au contraire, nous jouerons à fond nos chances pour le titre.” Menad : “On n'a pas à rougir de ce match nul. À la 1er mi-temps, on s'est créé beaucoup d'occasions sans parvenir à marquer, je dirais qu'on a dominé l'USMA. En seconde période, c'est l'USMA qui a dominé la partie, elle était plus présente sur le terrain et elle aurait pu gagner surtout lorsque Bouazza a raté la balle de match à la dernière minute de la partie. Nous allons poursuivre notre travail et on tâchera à jouer les premiers rôles.” M. B.