Prévue hier, la reprise à la laiterie de Drâa Ben Khedda a été finalement reportée à une date ultérieure. Et pour cause, l'une des commissions qui devait se rendre hier sur place, en l'occurrence la commission nationale, pour accompagner les travailleurs dans leurs démarches de reprise du travail, n'a pas pu rejoindre la wilaya de Tizi-Ouzou à cause de la route bloquée au niveau des Issers, suite à un attentat à la bombe enregistré hier matin sur cette route reliant Alger à Tizi-Ouzou. Devant le portail d'entrée de la laiterie, plusieurs ouvriers, femmes et hommes, attendaient impatiemment hier matin la réouverture de leur usine. “Notre objectif aujourd'hui est de reprendre le travail et de procéder à la réouverture de l'usine par la commission nationale, en attendant un rapport final de cette dernière. On ne veut pas crier victoire, même si cela reste un acquis”, soutient un syndicaliste rencontré sur place. Seuls des membres de la Fédération nationale des industries agroalimentaires affiliée à l'UGTA et des représentants de la commission chargée d'enquêter sur la qualité de la poudre de lait stockée à la laiterie de Drâa Ben Khedda étaient présents à l'usine. Une situation qui a contraint les différentes parties du conflit, notamment les représentants des travailleurs de reporter la reprise alors que le propriétaire de la laiterie n'était pas sur les lieux . Selon M. Labatcha Salim de la Fédération nationale des industries agroalimentaires affiliée à l'UGTA, qui s'est adressé aux travailleurs qui ont accédé symboliquement à la laiterie, “nous avons décidé d'ajourner la reprise. Cela reste toutefois une reprise symbolique. Nous nous excusons auprès des travailleurs de l'entreprise. Ce report est relatif à l'évènement qui s'est produit ce matin sur la route des Issers, ce qui a empêché les éléments de la commission nationale de nous rejoindre, mais une autre date sera fixée dans les plus brefs délais”. K. T