À caractère permanent, cette commission sera présidée par le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication et proposera une stratégie de promotion du haut et très haut débit. “Un pays sera technologique ou il ne le sera pas”, a déclaré, hier, Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication donnant le ton à ce qui s'apparente à une véritable bataille technologique adoptée par le gouvernement. Une volonté traduite par l'installation de la Commission nationale intersectorielle de développement du haut et très haut débit intervenue hier au Cerist en guise de force de propositions et d'exécution dans le cadre d'un plan national avalisé en décembre dernier. Il est question, alors, d'un programme comportant notamment des mesures réglementaires appropriées ainsi que des dispositifs de sécurité des réseaux, d'authenticité des informations et de protection des données et de la vie privée mais pas seulement. Il s'agira également des mesures à même d'encourager l'investissement, y compris privé, dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication, ainsi que des dispositions pour accélérer l'usage de ces nouvelles technologies, notamment dans le service public destiné au citoyen. “La force de cette commission réside dans la diversité des intervenants issus de différents départements ministériels, universitaires, ISP, et autres spécialistes du domaine”, précisera M. Benhamadi qui présidera lui-même cette entité à caractère permanent. Cette dernière procédera à l'exécution des actions arrêtées au fur et à mesure et amorcera, ainsi, la synergie nécessaire pour réussir un tel challenge. “Il est devenu nécessaire de donner une impulsion au déploiement des différents réseaux et structurer l'intervention des divers acteurs. Un réseau dorsal (backbone) à forte capacité de transport et suffisamment sécurisé par fibre optique est l'infrastructure fondamentale dont le pays a besoin pour soutenir la croissance du large bande et il est à tirer profit de toutes les dernières technologies économiques à fibre optique aussi dans les zones rurales et encore mal desservies”, a déclaré M. Benhamadi, révélant à l'occasion la préparation d'un avant-projet devant exiger à l'avenir la qualification des entreprises de construction concernant la fibre optique. La commission proposera aussi toutes les mesures susceptibles d'optimiser les investissements dans les infrastructures du haut et très haut débit et d'accélération de leurs réalisations en traitant les questions de mutualisation des réseaux de fibre optique et aussi de création d'autres acteurs ou opérateurs publics ou public/privé d'infrastructures locales ou régionales comme elle étudiera les règles à observer dans les choix technologiques assurant la pérennité et l'interopérabilité des réseaux (fixe, mobiles, satellites) ainsi que dans les fréquences des réseaux mobiles à recommander au niveau national. La 4G pour le fixe et la 3G mobile liées par la même décision Il est logique qu'Algérie Télécom ne nourrisse aucun intérêt pour la 3G mobile dans la mesure où elle possède elle-même une filiale mobile qui n'est autre que Mobilis. AT a demandé, en revanche, selon les déclarations du ministre, une filiale pour s'occuper de LTE fixe. Interrogé, hier, à ce propos en marge de la rencontre sur le développement du haut et très haut débit en Algérie, El-Hachemi Belhamdi, P-DG d'AT, a indiqué que “la 4G sur le fixe et la 3G mobile sont liées par la même décision. Ces services seront offerts dans un package”. Concernant le recouvrement des créances d'AT, M. Belhamdi a indiqué une nouvelle stratégie mise en place pour traiter ce dossier. Celui-ci a, en revanche, préféré taire le montant global de ces créances comme il a éludé la question de savoir si le monopole AT ne constitue pas un frein au développement d'Internet. “Difficile de répondre à cela”, se contentera-t-il de commenter. N S