Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Programmé dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de la révolution Un colloque de la Fédération de France FLN qui dérange les nostalgiques de “l'Algérie française”
Un colloque sur la Fédération de France du FLN suscite des remous dans le département du Gard, dans le sud de la France. Programmé les 10 et 11 mars dans le cadre du cinquantenaire de l'Indépendance, il est organisé par un collectif réunissant l'Association des Algériens du Languedoc-Roussillon et de l'Aveyron, France-El-Djazaïr, France-Palestine Solidarité, la CGT du Gard, le Mouvement de la paix de Nîmes ou Solidaires 30. En apprenant ce rendez-vous programmé dans l'auditorium du Conseil général (équivalent de l'APW) du Gard, Gabriel, le président de l'Union syndicale de défense des intérêts des Français repliés d'Algérie (Usdifra), créée en 1965, a dégainé la plume. Il a écrit à l'Elysée, au ministère de l'Intérieur, au préfet du Gard et à des élus afin de réclamer l'interdiction de cet évènement subventionné par le département du Gard, la région et le ministère de la Culture. “Alors que l'on s'apprête à commémorer le 50e anniversaire de notre exode, c'est une provocation qu'on ne peut pas tolérer !” enrage ce pied-noir, proche du Front national de Marine Le Pen. Il a déjà commencé à mobiliser les organisations de rapatriés. “Si ce colloque n'est pas annulé, nous serons nombreux pour manifester”, promet-il. Avec la participation entre autres de Mustapha Boudina et Ali Haroun, le colloque va s'interroger sur “la présence et l'action en France, pendant la guerre d'Algérie, du FLN”. Un sujet mal connu du grand public. Les organisateurs, dont l'ancien député communiste Bernard Deschamps, insistent sur la “pluralité des points de vue” appelés à être présentés. Représentant de l'Amicale des Algériens en Europe dans la zone, Abdallah Zekri connaît bien l'Usdifra qui tente d'empêcher le colloque. En 1975, l'association avait exigé du ministre de l'Intérieur, Michel Poniatowski, son expulsion. Le ministère ne s'était bien sûr pas exécuté mais avait écrit à Abdelkrim Ghrieb, le président de l'Amicale, pour lui dire qu'il ne pouvait pas assurer la sécurité de M. Zekri. “L'Usdifra est issue de l'OAS. Elle était impliquée dans les attentats anti-algériens dans les années 1970”, selon M. Zekri qui dénonce avec force la démarche de l'association. Y S.