L'éventualité du report des dates des épreuves scolaires, notamment le baccalauréat et le brevet de l'enseignement moyen, semble ne pas aboutir. Cette formule revendiquée notamment par les fédérations des parents d'élèves, les lycéens en classes de terminale et quelques syndicats ne fait toujours pas l'unanimité. Bien que son secrétaire général ait déjà révélé que les dates des examens ne seront pas changées, le ministre de l'éducation nationale a opté pour une position plus souple en rejetant la balle aux parents et aux syndicats. M. Benbouzid a déclaré qu'il était possible de reporter d'une semaine ces deux examens, si les partenaires sociaux et les parents d'élèves sont d'accord. Et pour débattre de cette possibilité, une réunion a regroupé jeudi matin les syndicats du secteur et le secrétaire général du département de l'éducation nationale. “L'éventualité du report n'a pas fait l'unanimité puisque la plupart des syndicats présents se sont prononcés contre. La date du 3 juin n'a pas été choisie de façon aléatoire”, nous a indiqué le premier responsable du Snapest, Meziane Meriane. Ce dernier a tenu à préciser que “le retard dû aux intempéries n'a touché que 13 wilayas du pays. à travers le reste des régions du pays, les cours se sont poursuivis normalement. Il est donc incorrect de parler de report qui, d'ailleurs, pénalisera les régions du Sud”. Selon M. Meriane, le retard cumulé dans des wilayas sinistrées pourrait bien être rattrapé par les propositions de rattrapage débattues lors de la réunion de jeudi dernier. “Il a été convenu de programmer les compositions du 2e trimestre pendant la première semaine des vacances de printemps. Profiter d'une semaine de repos puis rattraper le volume horaire samedi et mardi, et ce, jusqu'au 30 avril, date arrêtée pour le seuil des programmes.” Pas très emballé par l'idée du changement des dates d'examens, le Cnapest estime que “le report n'a pas de sens, puisque le seuil des programmes est connu et est fixé au 30 avril. Il aurait eu de sens si les rattrapages ne pouvaient pas avoir lieu. Or ce n'est pas le cas”, nous dit le chargé de l'information du Cnapest, M. Boudiba, pour qui “le rattrapage ne sera pas facile avec les élèves de terminale qui usent de la carte du seuil des programmes dont ils veulent profiter au maximum pour ne pas avoir à étudier sérieusement. Ils ne vont pas se sentir obligés d'être présents aux cours dispensés samedi et mardi. D'autant qu'ils ne sont pas sanctionnés”. Et d'ajouter que les wilayas du Sud contesteront le report. Qualifiant de “fuite en avant” la position de la tutelle, le SNTE persiste à défendre son opinion par rapport au débat en cours. “Priver les élèves d'une semaine de vacances n'est pas la solution. C'est un coup dur pour leur moral. Il serait plus judicieux de reporter les examens d'une semaine”, estime le chargé de communication. Selon M. Aït Hamouda, l'argumentaire de la région du Sud ne tient pas la route, car rien ne dit qu'il fera moins chaud pendant la première semaine de juin que la deuxième. Pour l'heure, la Fédération nationale des associations des parents d'élèves n'a toujours pas tranché la question. “Nous étudions les rapports des wilayas sinistrées pour voir le nombre de cours ratés, puis on décidera”, nous a déclaré le président de la Fédération des parents d'élèves. M B