Depuis la reprise des cours le 24 novembre dernier, les choses ne semblent pas aller mieux. Les cours de rattrapage continuent à poser problème. Des propositions ont été faites par les syndicats ayant observé la grève depuis trois semaines pour utiliser le samedi, jour de repos hebdomadaire, pour dispenser des cours aux élèves des trois paliers et rattraper ceux perdus durant le débrayage. Seulement, la fédération des parents d'élèves a signifié un niet catégorique, le surmenage et le bourrage de cours, selon le président de cette fédération, s'étaient imposés comme des risques pouvant perturber les élèves. Il a même demandé le report des examens. Si les compositions seront tenues durant les vacances d'hiver, l'éventualité d'un changement de la date de la tenue de l'examen du bac reste pendante. C'est, d'ailleurs, la pierre d'achoppement entre les syndicats autonomes et le ministre de l'Education nationale, qui a mis en relief la coïncidence de la date de l'examen du baccalauréat avec le premier match de la sélection nationale de football dans le cadre de la phase finale de la Coupe du monde en Afrique du Sud. A cet effet, Boubekeur Benbouzid a déclaré hier en marge de la réunion qu'il a tenue avec les syndicats autonomes qu'il oeuvrera «en concertation avec les syndicats nationaux et la fédération nationale des associations de parents d'élèves en vue de trouver des solutions qui évitent aux élèves de vivre cet événement national important pendant la période d'examens décisifs. Une solution sera trouvée à temps», a-t-il soutenu, laissant planer un grand point d'interrogation sur ce rendez-vous décisif pour les élèves de terminale qui entameront, à coup sûr, cet examen essentiel pour l'obtention du sésame dans la confusion. Contacté, le porte-parole du Snapest, Meziane meriane, a indiqué que «la décision du maintien ou non de la date de l'examen du bac est restée suspendue et, selon moi, nous n'avons pas à régler notre horloge sur celle de la Coupe du monde ou d'un tout autre événement aussi grand soit-ilr. Il a en outre dénoncé «l'anarchie» dans laquelle se trouve le secteur de l'éducation depuis la reprise des cours. «Il y a des directeurs d'établissements, nous a-t-il confié, qui ne font qu'à leur tête, ils obligent les élèves à venir le samedi et le mardi, alors qu'aucune décision n'a été prise auparavant avant aujourd'hui (hier ) ». Il a cité le cas de «la wilaya d'El-Bayadh où plusieurs établissements appliquent les cours de rattrapage sans tenir compte des directives de la commission nationale de suivi». Le ministre de l'Education nationale a déclaré, à l'issue de la réunion de concertation avec les syndicats de l'Education, que «tout le monde est d'accord sur la nécessité d'appliquer le programme de rattrapage des cours perdus, dans des conditions normales, sans recours ni à la précipitation ni à la surcharge». En précisant que la journée du samedi et l'après-midi du mardi ne seront pas utilisées pour le rattrapage». En ajoutant que «les vacances seront maintenues à l'exception des quatre premiers jours des vacances d'hiver (dimanche, lundi, mardi et mercredi) qui seront consacrés aux compositions du premier trimestre pour les classes de terminale». Et de souligner que «l'intérêt de l'élève passe en priorité et que c'est la commission nationale de suivi de l'application des programmes, opérationnelle jusqu'au 25 mai prochain, qui déterminera les limites des programmes à partir desquels seront élaborés les sujets des épreuves du baccalauréat». Il a souligné qu'il «veillera personnellement au bon déroulement de la scolarité des élèves de terminale et que les sujets des épreuves du Baccalauréat session 2010 ne sortiront pas des cours dispensés aux élèves». Concernant les mesures prises par le ministère pour le rattrapage des cours, le report des compositions du premier trimestre pour toutes les classes de Terminale a, d'ores et déjà, permis de rattraper une semaine de cours. En rappelant qu'«en accord avec les syndicats, il a été décidé d'exploiter deux jours de la seconde période des vacances d'hiver (du 11 au 16 février) et deux autres jours de la seconde période des vacances de printemps (du 29 avril au 4 mai 2010) pour le rattrapage des cours, précisant que les autres jours seront rattrapés en dehors des journées de samedi et mardi après-midi». Il a expliqué que «le recours aux cours de soutien et aux cours surveillés demeurera facultatif, car ils n'ont rien à voir avec le rattrapage des cours non dispensés en raison de la grève. Les établissements ouvriront leurs portes aux élèves à partir de 17h», a-t-il conclu. Les propositions des représentants des syndicats nationaux ont porté sur les moyens de rattraper les cours, appelant à donner des directives fermes aux directeurs de l'Education pour mettre en oeuvre ce qui a été décidé lors de la réunion.