Le débat autour des formules de rattrapage des cours non dispensés en raison des dernières intempéries a levé le voile sur une formule dont la tutelle s'est passée depuis des années, en arguant de la nécessité d'élever le niveau des bacheliers. Il s'agit de l'option du rachat qui a pu sauver de nombreux lycéens, qui ont fait un parcours moyen voire assez bon, mais qui n'ont pas pu décrocher leur bac avec une bonne moyenne. Dans la foulée des discussions qui ont lieu dans le secteur de l'éducation nationale, le Cnapest estime qu'il est nécessaire de revenir au bon vieux temps, “où chaque lycéen avait sa propre fiche de synthèse analysant son parcours pédagogique et autres observations sur son comportement en classe et dans l'établissement scolaire”. Et d'ajouter : “Ces fiches de synthèse servaient pour le rachat des lycéens. Une formule qu'il serait judicieux de reprendre. Les fiches de synthèse inciteront les élèves à être plus studieux et plus sérieux.” Selon M. Boudiba, la suppression des fiches de synthèse a enlevé toute crédibilité aux établissements scolaires et à l'enseignant. C'est ce qui explique toute cette violence et le non-respect des enseignants et des responsables administratifs. Pour le chargé de communication du Cnapest, “c'est le rachat qui donne plus de valeur au bac et non le seuil des programmes qui est encore plus grave”. Et de proposer qu'il “serait également nécessaire d'ouvrir des canaux de communication et de dialogue avec les élèves pour leur expliquer que le plus important n'est pas de décrocher le bac à n'importe quel prix, mais avoir des connaissances scientifiques pour pouvoir s'adapter aux exigences de l'enseignement supérieur”. M. B.