La Direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, en collaboration avec l'Association des enseignants de tamazigh de Tizi Ouzou, organise, dès aujourd'hui samedi, des activités commémoratives à la mémoire du regretté Mouloud Mammeri, et ce, à l'occasion de la date anniversaire de sa disparition, survenue le 26 février 1989, suite à un accident de la circulation sur la route de Aïn Defla alors qu'il revenait du Maroc où il avait participé à un colloque international sur les langues maternelles. Les activités commémoratives débuteront aujourd'hui avec le lancement d'un concours de dictée interétablissements, organisé par l'Association des enseignants de tamazigh de la wilaya de Tizi Ouzou et qui se déroulera au centre des œuvres universitaires de Tizi Ouzou. Demain, une exposition permanente de livres en tamazigh et des travaux réalisés par le Centre national de recherches en anthropologie, de préhistoire et d'histoire est au menu. De leur côté, les étudiants de l'école des Beaux-Arts d'Azazga vont réaliser, durant les quatre jours que prendra cette rencontre, des portraits de Mouloud Mammeri et de M'hamed Yazid. Il est également prévu dans la même journée de nombreux témoignages autour de la vie et de l'œuvre de cet illustre intellectuel, par de nombreux intervenants tels que Gana Mammeri, auteur et parent proche de Mouloud Mammeri, Youcef Merrahi, secrétaire général du HCA et Rachid Bellil, chercheur au Centre national de recherche en anthropologie, préhistoire et histoire d'Alger. Le tout sera suivi d'une lecture de textes de Mouloud Mammeri par les étudiants du département de langue française de l'université de Tizi Ouzou. Ces journées commémoratives, qui marquent une date douloureuse où l'Algérie a perdu un pilier de la recherche anthropologique, sera aussi marqué par la projection du film la Colline oubliée, écrit par Mouloud Mammeri et réalisé par le grand cinéaste Abderrahmane Bougarmouh, suivie d'un débat animé par Boukhlou, docteur en langue et civilisation française, auteur d'une thèse intitulée Définition de la figure de l'intellectuel dans l'œuvre romanesque de Mouloud Mammeri et apport des nouvelles dans l'évolution de cette figure, ou l'amusnaw chantre de la culture berbère. D'autres conférences seront animées par Saïd Chemakh, docteur en linguistique et Samia Daoudi, enseignants au département langue et culture amazighes de Tizi Ouzou et par Abdnour Abdesslam, auteur et journaliste, durant la journée du 27 février, alors que la clôture des activités, prévue le 28 février, sera sanctionnée par un recueillement sur la tombe de Mouloud Mammeri dans son village natal à Taourirt Mimoune dans la commune de Béni Yenni. K. T