Un nouveau livre sur Mohammed VI est paru le 1er mars dernier aux éditions du Seuil : Le roi prédateur, Main basse sur le Maroc (256 pages), signé Catherine Graciet et éric Laurent. L'investigation, présentée par les deux auteurs, propose une descente dans la sphère des magouilles au Maroc et dévoile les faces sombres, voire sordides de la monarchie alaouite. On y apprend notamment que Mohammed VI est désormais le premier banquier, le premier assureur, le premier entrepreneur de bâtiments de son pays. Il y joue un rôle dominant dans l'agroalimentaire, l'immobilier, la grande distribution, l'énergie et les télécoms. La fortune personnelle du roi du Maroc a quintuplé en dix ans, et le magazine Forbes le classe désormais parmi les personnalités les plus riches du monde. Par le biais des holdings que contrôle la famille royale, avec l'aide du secrétaire particulier de Sa Majesté et la complaisance de nombre de dignitaires et de valets du pouvoir, c'est à une véritable mise en coupe réglée de l'économie du royaume que l'on assiste depuis plus de dix ans.